Les participants à cette commémoration n'ont pourtant pas de doute sur sa « légitimité ». Pour eux, ce putsch ne fut qu'un acte de « résistance » et les officiers supérieurs en révolte n'ont fait qu'accomplir leur devoir.« Qui a dit : "Quelle hécatombe connaîtrait l'Algérie si nous étions assez stupides et assez lâches pour l'abandonner" ? De Gaulle en octobre 1958. Qui a dit : "Oui, oui, oui, la France est ici pour toujours" ? Le même à Oran. »
Face à la « trahison » de cette promesse et à « l'abandon de l'Algérie », la révolte était fondée pour Michèle Soler, présidente du Cercle algérianiste des Alpes-Maritimes, ancienne conseillère municipale de Nice, Jean Lorenzo, président de la section niçoise de l'Union nationale des combattants et Jean-Yves Casalonga, ancien journaliste à l'Echo d'Alger. « Les militaires ont fait ce que la conscience leur commandait. Au nom de la parole donnée, ils ont sacrifié leur carrière. C'est un geste honorable. »
D'anciens membres de l'OAS se mettent à table
Raphaël Pastor, pied-noir, membre du Cercle algérianiste, ose une comparaison : « Le 1er mai, on commémore bien la Commune de Paris de 1971, révolte de la population contre un gouvernement qui avait bradé l'Alsace-Lorraine. Le putsch d'Alger est un remake de cet événement...» La Commune d'Alger après celle de Paris, voilà qui ne manquera pas d'attiser le débat !
Cet hommage rendu aux auteurs du putsch prendra la forme d'une cérémonie à Nice, le samedi 23 avril prochain, avec dépôt de gerbes devant la stèle des Rapatriés, au jardin Alsace-Lorraine.
La table ronde annoncée pour l'après-midi (1) réunira des acteurs de cette « rébellion » et d'anciens membres de l'OAS, parmi lesquels Gaby Anglade, ancien membre des commandos Delta et actuel adjoint aux Rapatriés à Cagnes-sur-Mer, Pierre Descaves, à l'origine de la naissance de l'OAS en métropole, Roger Holeindre, écrivain, le Dr Jean-Claude Pérez, adjoint de Raoul Salan.
1. De 14 heures à 18 heures à la Maison du Séminaire, 29, bd Franck-Pilatte.
Source : http://www.nicematin.com/article/cote-dazur/ils-vont-commemorer-les-50-ans-du-putsch-dalger
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