Avec une devise « Foi-Courage-Persévérance » inscrite sur leur drapeau, et qui en dit long sur leur engagement lors de la guerre d'Algérie, les assistantes sanitaires et sociales rurales auxiliaires (ASSARA), qui constituaient les équipes médico-sociales itinérantes (EMSI), ont joué un rôle inestimable auprès des populations en milieu urbain et rural. Dimanche, invitée par le Cercle algérianiste de Bourgogne Franche-Comté, Georgette Brethes, présidente de l'Association des Anciennes EMSI, engagée dans l'armée en 1953, capitaine CR, est venue présenter à Lons, l'œuvre de ces femmes, qui pendant quatre ans, se sont dévouées auprès des populations féminines musulmanes, souvent au péril de leur vie. Participer à l'émancipation des femmes et lier des liens d'amitiés, faisait partie du travail quotidien de ces ASSARA, auxquelles devaient vite se joindre les « harkettes », jeunes filles musulmanes, engagées par l'armée, afin de participer à l'œuvre sociale auprès des plus défavorisés.
Avec la création du Mouvement de Solidarité Féminine, composé de bénévoles, les EMSI recevaient une aide supplémentaire et précieuse à l'accomplissement de leur mission. À l'indépendance de l'Algérie, Mme Brethes, qui tenait, par son poignant témoignage, à souligner les actions de la France en Algérie, a également organisé l'évacuation vers la métropole, de nombre de ces volontaires.
In Le Progrès du 5 octobre 2010 de Lons le Saunier |
