48 ans après, les Rapatriés d'Algérie attendent encore leurs indemnisations, et expriment de la colère...

 
 

La guerre d'Algérie, le retour des Français en métropole… Tout cela ne date pas d'hier. Cela fait exactement 48 ans qu'ont été signés les accords d'Évian qui ont mis un terme à ce qu'on a appelé « la guerre d'Algérie ». 48 ans que des milliers de Français installés, parfois depuis plusieurs générations, de l'autre côté de la Méditerranée, ont dû prendre le bateau dans l'autre sens. Ces rapatriés que l'union syndicale de défense des intérêts des Français repliés d'Algérie (Usdifra) préfère nommer les repliés (« car nous n'étions pas expatriés en Algérie » explique aujourd'hui son président Gabriel Mène),… n'ont pas dit leur dernier mot.
Dernièrement au restaurant « La Table du Maroc » ces repliés d'Algérie venus de toute la région se sont retrouvés pour réclamer « justice et réparation ».

 
 

Justice et Réparation
Près d'un demi-siècle plus tard, ces Français contraints du jour au lendemain de refaire leur vie en métropole, souvent dans le sud (de nombreux arboriculteurs ont ainsi pris un nouveau départ en Tarn-et-Garonne, des horticulteurs ont choisi le Var, des commerçants, la région parisienne…) n'ont toujours pas été indemnisés des préjudices estimés par la cour internationale de Genève. Ces Français expropriés ont généralement dû emprunter pour organiser leur nouvelle vie… Mais aujourd'hui, ces repliés et leurs ayants droit attendent encore leur dû.
220 000 familles avaient ainsi déposé un dossier d'indemnisation. Si les gouvernements successifs avaient tablé sur une usure des procédures et des hommes, « ils ont eu tort », martèle Gabriel Mène, car aujourd'hui par le jeu des ayants droit, « nous totalisons 440 000 dossiers ».
Actions contre les États français et algériens
À Montauban, ces repliés ont donc évoqué ces dossiers de réinstallations mais aussi les différentes actions en justice engagées contre les États français et algérien. L'Usdifra réclame le remboursement des intérêts sur les sommes indûment prélevées par l'État (au titre de l'article 46) sur les indemnisations, et restituées 30 ans plus tard.

« Le petit peuple pied noir » « qui n'avait rien de commun avec les 2 000 riches familles de propriétaires installées en Algérie », précise encore M. Mène, ne lâche donc pas le morceau. L'Usdifra qui œuvre depuis 1965 pour obtenir réparation, s'enorgueillit d'avoir déjà solutionné un certain nombre des difficultés matérielles et morales de réinstallation subies par ses ressortissants. Elle promet surtout, « au nom de la justice » de mener le combat jusqu'au succès.
Contact : Albert Camps (0563 666 671), Gabriel Mène (04 94 336 838)
 
 
 
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