Un Oranais Amédée Moreno possède le pavillon de l'ancien paquebot "Ville d'Oran"
 
                 
 
 
 

Amédée Moreno possède le pavillon de l'ancien paquebot "Ville d'Oran", qui naviguait entre la France et l'Algérie.


Amédée Moreno avec son drapeau, l'un des derniers témoins d'une époque révolue: celle des paquebots des années trente qui reliaient la Métropole à ses départements d'Algérie.

Nous possédons tous des objets auxquels nous tenons plus que tout. À 81 ans, Amédée Moreno ne fait pas exception à cette règle. Son trésor, soigneusement enroulé sur lui-même, c'est un drapeau. Quand il le déplie, aussitôt deux douzaines de boules de naphtaline s'éparpillent sur le sol.

 

   
                 
 

Fiche technique

Ville d'Oran (paquebot ) 1954 - 1965
materiau de la coque : ............acier
anciens noms du navire : ..........
type de navire : ..................paquebot acier
type du propulseur : ..............2 hélices
année de construction du navire : .1936
nom du chantier de construction :
.Société Provençale de Constructions Navales
lieu de construction : ............La Ciotat
Année d'entrée en flotte : ........1954
Longueur (en mètres) : ............136,50
Largeur (en mètres) : .............19,2
Jauge brute (en tonneaux) : .......10172
Port en lourd (en tonnes) : .......1782
Type de moteur : ..................2 groupes de 3 turbines Parsons à engrenages simple réduction
Puissance du moteur (en chevaux) : 18000
Vitesse en service (en noeuds) : ..21,5
Histoire-
Sister-ship du paquebot VILLE D'ALGER (1935). A la différence de son sister-ship, VILLE D'ORAN restera la propriété du Gouvernement français jusqu'en 1954, sa gérance étant assurée par la Transat.
Mis en service en octobre 1936 sur les lignes d'Afrique du Nord, au départ de Marseille, où il rencontre le même succès que son sister-ship. A L'époque, possède deux cheminées, la cheminée arrière étant factice.
En septembre 1939, est transformé en croiseur auxiliaire et rebaptisé X5. Sa cheminée arrière est retirée. Durant la Drôle de Guerre, effectue des patrouilles en Méditerranée.
En avril 1940, prend part à l'expédition de Norvège. Est touché par une bombe d'avion à Namsos. En juin, participe au transfert d'une partie du stock d'or de la Banque de France de Pauillac à Casablanca puis à Dakar où il est désarmé.
Après la défaite, retourne à Marseille où il est désarmé de nouveau. Reprend son service sur l'Algérie entre mai et septembre 1941 puis est désarmé à Alger.
Fin 1942, est réarmé par les Alliés puis utilisé comme transport de troupes, géré par la Cunard. Participe au débarquement en Sicile et en Italie.
Déréquisitionné en mars 1946 et remis en service.
Est complètement remis en état en 1948-49. A la différence de VILLE D'ALGER, ses superstructures, qui n'ont pas été endommagées, ne sont pas modifiées.
Remis en service sur les lignes d'Afrique du Nord en juin 1949 avec une seule cheminée et un seul mât. Dans les années cinquante, le mât arrière sera réinstallé et la cheminée modernisée et surélevée, comme sur VILLE D'ALGER.
Repris en pleine propriété par la Transat en janvier 1954.
Vendu en juin 1965 à l'armateur grec Typaldos. Rebaptisé MOUNT OLYMPOS puis OLYMPOS tout court. Désarmé à Scaramanga. Coque blanche Devait être mis en service avec l'ex-VILLE D'ALGER sur la ligne Marseille-HaÏfa mais ne semble pas avoir été exploité une seule fois.
En 1968, L'armateur fait faillite. Est démoli en 1970 à Trieste.
source
: http://www.frenchlines.com/ship_fr_496.php

 
   
   
 

Et l'on découvre un drapeau français, de belle taille: 1,80 m par 2,80 m. M. Moreno l'a récupéré voici une dizaine d'années: "C'était le pavillon du paquebot Ville d'Oran, construit dans les années trente, et qui assurait la liaison entre Marseille et l'Afrique du Nord. Je le tiens de l'ancien patron de Michelin-Tunisie, qui s'appelait M. Dordron- Deleuze, et qui était devenu un ami."

Lorsqu'ils se sont connus, ils étaient tous deux présidents de deux associations aixoises de rapatriés: ceux de Tunisie pour M. Dordron-Deleuze, ceux d'Oran pour M.Moreno.

"Lui-même tenait le drapeau de son cousin, qui avait été le dernier commissaire de bord du paquebot. Un jour, il me l'a offert, en disant qu'il ne pouvait le donner qu'à un Oranais…"

Amédée Moreno a apprécié ce cadeau à sa juste valeur: car ce navire, construit dans les chantiers navals de La Ciotat, à l'imitation du paquebot Ville d'Alger, et entré en service en 1936, a un passé. À la déclaration de guerre, en 1939, il est transformé en croiseur auxiliaire de la Marine nationale. Il patrouille en Méditerranée, est touché par une bombe d'avion en Norvège, transfère l'or de la Banque de France vers l'Afrique.

En 1943, réarmé par les Américains, il participe aux débarquements de Sicile et d'Italie. À l'issue du conflit, il reprend son service sur les lignes d'Afrique du Nord. Amédée Moreno s'en souvient bien. Il l'a souvent vu dans le port d'Oran, et l'a même pris quelquefois: "Ce paquebot était un des fleurons de la Compagnie générale transatlantique. Il y avait à la fois un esprit convivial, et du personnel stylé." La perte de l'Algérie et de l'Afrique du Nord en général sonne le glas pour ce type de navire. En 1965, le Ville d'Oran est vendu à un armateur grec, rebaptisé Mount Olympos, puis Olympos. Mais il semble qu'il n'ait plus jamais repris la mer, sinon pour être envoyé à Trieste... et y être démantelé en 1970.

Triste fin pour ce "fleuron de la Transatlantique". Il n'en reste plus, aujourd'hui, que son drapeau...
Paul-Henry Fleur

   
 
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