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Mépris comme
cette Loi vide et bidon car bâtie sur des promesses ("je
vous ai compris!") et cet amendement, proposé à
l’improviste par un député qu’il faut
saluer, et voté par une infime minorité qui n’a
pas compris ce qu’elle votait. Mépris comme ce traité
d' "amitié" avec un état et son président
qui nous insulte tous les jours y compris sur notre propre sol,
dans nos sanctuaires et dans nos propres médias et qui rase
nos cimetières. Mépris comme ces tribunes offertes
à nos ennemis gauchistes, gaullistes, porteurs de valises
et FLN. Mépris de nos malheurs et, pire, de nos martyrs comme
ces repentances pour Sétif et le 17 octobre qui ignorent
la Rue d'Isly, Oran du 5 juillet, El Halia, nos victimes et nos
disparus. Mépris quand ce président célèbre
le Débarquement de Provence avec l'ancien responsable FLN,
mouvement qui faisait assassiner les Anciens combattants musulmans.
Mépris quand il jette aux poubelles de l'Histoire la moitié
de la seule armée française étant venue libérer
le sol de la Patrie, ses 27 classes d'âges et ses 80000 femmes,
parce que Pieds Noirs. Mépris comme ce 1er novembre, date
du déclenchement de la Rébellion, "félicité"
par notre président et honoré de la présence
d'un Ministre. Mépris comme ce mois consacré sur France
culture à la célébration de l'Indépendance,
dont les chefs d'émission sont des journalistes algériens.
Mépris si on compare ces plaques pro FLN autorisées
à Paris et cette interdiction d'inaugurer un modeste monument
provincial pour les défenseurs de l'Algérie française.
Mépris comme ces autorisations pour que soient décorés
par le FLN à Paris et à Toulouse des traîtres
en temps de guerre. Mépris comme ce reniement d'un ministre
(Douste Blazy) quant aux "bienfaits de la colonisation"
qu'il avait fait voter.
Mépris comme ce DZA collé sur nos papiers d'identité
comme une étoile jaune, retiré suite à notre
seule détermination, et remplacé par un ZZD, cette
fois secret, énorme scandale qui vous horrifiera quand je
vous en parlerai bientôt.
Tout cela ne vous suffit-il pas pour que vous acceptiez de relayer
la trahison de l'association "Jeune Pieds noirs", aujourd'hui
inféodée au Gouvernement. Celle qui ne comprend tout
au plus que deux personnes et quelques faire-valoir?
Allez-vous servir de figurants le 5 décembre partout en France
et particulièrement au Quai Branly? Pour Monsieur de Villepin,
celui qui envoie son ministre Douste Blasy célébrer
le 1er novembre à Alger? Pour Madame Alliot Marie, qui vient
de s'illustrer en sanctionnant un général pieds noirs
au profit d'un coupeur de routes, fils naturel des égorgeurs
du FLN? Ou pour Monsieur Mékachera qui trahit trois fois
(au chant du coq, si j'osais la comparaison!) ceux auxquels il doit
sa fonction. Car que dit M. Mékachera?
1) A propos des Harkis: "L'on ne peut pas dire que l'Armée
a abandonné les harkis en 62" (c'est un scoop en matière
historique)
2) A propos de la fusillade de la Rue d'Isly en réponse à
un député (Rizières et djebels d'automne 2003):
" Pour répondre à votre demande d'information,
je suis en mesure de vous préciser qu'il s'agissait d'une
manifestation interdite, organisée à l'instigation
d'un groupe, "l'O.A.S." qui agissait hors les lois de
la République et avait fait de la violence un moyen d'action
qui fit de nombreuses victimes sur le territoire métropolitain
et en Algérie. Ce jour-là, si la manifestation a débuté
de façon pacifique, des tirs ont été dirigés
contre les forces de l'ordre et l'armée, celles-ci ayant
alors brutalement riposté ".
3) A propos du 19 mars : "Les officiels de la République
ont licence d'assister ès qualité aux manifestations
de célébration du 19 mars." Alors que l'on nous
demande de célébrer ce 5 décembre parce qu'il
serait destiné à remplacer ce même 19 mars!
"Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent"
disait Pasqua, fils du général "L'Algérie
restera française".
Rappelons, frères Pieds Noirs, parfois bien naïfs puisque
vous semblez l'ignorer, ce que sont réellement le 5 décembre
et le Monument du Quai Branly.
Mais préalablement, pour qu'il n'y ait pas confusion, je
précise que j'honore les anciens combattants et notamment
ceux de la guerre d'Algérie. Que ce mois-ci j'étais
chargé, encore une fois, de réanimer la Flamme sous
l'Arc de Triomphe, comme tous les ans, au nom du 9ème Régiment
de Chasseurs Parachutistes qui perdit presque la totalité
d'une compagnie à Souk Arhas.
Ce gouvernement nous a refusé une date qui soit nôtre,
une date qui nous parle, une date que nous aurions choisie, s'il
ne nous considérait pas comme moins que rien. Chirac, qui
se recommande de De Gaulle, nous a imposé une date qui ne
veut rien dire, celle de l'inauguration par lui d'un Monument destiné
aux seules victimes militaires. Alors qu'il est prêt à
tous les renoncements envers l'Algérie, y compris à
falsifier notre Histoire, pour obtenir la signature d'un traité
avec un adversaire haineux, toujours plus intransigeant bien qu'hospitalisé
dans le pays qu'il traite de nazi, Chirac nous a fait une très
petite place pour une commémoration civile dans une commémoration
qui est strictement militaire. Par ex., les victimes civiles ont
deux lignes dans un discours qui en tient cent pour les militaires.
Ces victimes civiles sont les nôtres, mais aussi toutes celles
de l'autre camp qui n'ont pas été militaires, c'est
à dire le sympathisant FLN et comment trier avec le terroriste,
mais aussi le porteur de valises et le barbouze gaulliste. Nous
pourrions à la limite un jour, dans quelques décennies,
célébrer l'ensemble, dans un souci de paix et de sérénité.
Cela est impossible actuellement alors que se déchaînent
dans nos médias et dans ceux d'Algérie des campagnes
de dénigrement, y compris de nos victimes, à l'initiative
des Politiques, Journalistes, pseudo historiens et intellectuels,
comme jamais depuis 1962. Et alors même que certaines de nos
familles ne savent toujours pas ce que sont devenus les leurs.
Il en va de même du Monument du Quai Branly. Sommes-nous libres
de désigner, de distinguer qui sont nos victimes? Nos défenseurs,
ceux tombés au nom de l'Algérie française,
peuvent-ils être célébrés par les préfets,
généraux et autres politiques? Non ! Ils resteront
ignorés car ce serait une levée de bouclier encore
pire qu'à Marignane.
Connaissez-vous une communauté, Juifs ou Arméniens,
par ex., qui se soit vu imposer une date qui ne lui dise rien, une
très petite place dans des cérémonies qui ne
sont pas les siennes et un monument géré par le gouvernement?
Connaissez-vous dans l'Histoire un monument aux victimes géré
par les bourreaux ou tout au moins les responsables? Pourquoi cette
petite place? Pourquoi nous tenir en laisse comme des chiens? Avez-vous
perdu votre fierté, la seule chose qu'ils nous ont laissée?
Irez-vous demain en rang serré leur apporter vos bulletins,
après vos personnes, pour que certains d'entre nous reçoivent
leurs prébendes? Irez-vous demain à ce "non dit"
qui consistera pour vous à honorer vos disparus et vos morts
de la Rue d'Isly, du 5 juillet et d'ailleurs, pendant "qu'eux"
(Ministres ou élus gaullistes et gauchistes) penseront certes
aux braves militaires tombés en Algérie, mais aussi
aux seuls exécutés par l'OAS, au porteur de valises
remplies de bombes ou d'argent pour les fabriquer, au barbouze qui
torturait, au gendarme rouge qui tirait sur vos fenêtres et
estropiait nos filles et sœurs, au fusilleur de nos mères
Rue d'Isly, au soldat qui saccageait notre appartement lors de perquisitions
ou à celui qui ricanait quand nous nous pressions dans les
ports et aéroports, à l'officier qui lâchait
nos frères en plein quartier arabe, à celui jamais
sorti de sa caserne quand nos pères se faisaient égorger
à Oran ou à celui qui faisait redescendre les Harkis
des bateaux. Et même si nous ne devions avoir droit qu'à
un bout du monument du Quai Branly, pourquoi devoir respecter pour
les victimes civiles la même date que celle de la commémoration
militaire?
De plus, ce monument ignore les Anciens combattants pieds noirs
des autres guerres, alors que nous exigeons une stèle nationale
qui rappelle nos Monuments abandonnés par le Pouvoir gaulliste
aux mains de l'ennemi (y compris en 2002 pour ce qui concerne celui
du Lycée Lamoricière d'Oran, monument qui avait été
protégé jusqu'à cette date, puisque le lycée
était administré par la France). Nos victimes, nos
disparus, nos Anciens ne méritent-ils qu’une célébration
à la sauvette et une petite place dédaigneusement
accordée ? Croyez-vous sincèrement que messieurs de
Villepin et Mékachéra et madame Alliot-Marie seront
là pour célébrer les nôtres ou tout simplement
pour remplir leurs fonctions vis-à-vis des Anciens combattants
? Ferez-vous la claque ?
C'est pour ces raisons, pour toutes ces infamies, ces mépris,
cet étouffement de nos voix dans les médias que nous
sommes nombreux et non des moindres (Adimad notamment) à
vous demander de ne pas vous laisser tromper par ceux qui vous appellent
à des pétitions et actions pendant qu'ils vous livrent
pour quelques médailles, subventions, prêts de salles
prestigieuses, au Sénat et ailleurs, et surtout quelques
postes honorifiques, dont le HCR organisme sensé représenter
les "Rapatriés" (sic) "organisé"
à sa main par le gouvernement. Ce dernier a permis aux Etrangers
musulmans comme à ceux ayant la nationalité récente
d'élire leurs représentants au Conseil Français
du Culte Musulman. Pas à nous !
Nous sommes des sous Hommes, des chiens tenus en laisse. Pour nous,
il choisit qui doit nous représenter. Il nous crée
un "double collège", si décrié autrefois,
mais cette fois à l'envers : 20 représentants des
Français musulmans pour 100.000 rapatriés en 1962,
dont il ne m’appartient de dire comment ils ont été
choisis ; 22 représentants des pieds noirs pour 1.000.000
à l'exode ; et un président non issu de nos Communautés
et qui a seul la main sur les comptes-rendus et rapports. Quant
aux 22 "nôtres": seulement les doigts d'une main
sur lesquels nous pouvons compter, parce qu'ils ont prouvé
que les intérêts de notre Communauté passaient
avant les leurs. Et même eux serviront demain d'otages pour
que le Gouvernement puisse prétendre que le Haut Conseil
aux Rapatriés est d'accord pour que soit signé le
Traité d'Amitié avec l'Algérie.
Ceux qui vous appellent à aller servir de figurants salissent
à jamais notre Histoire en confiant sa commémoration
à nos pires ennemis, comme ils nous ont trahis en "faisant
marcher comme un seul homme" nos associations dans la mascarade
de la consultation au sujet de la loi parue en février. Pour
nos enfants, pour nos parents, pour tous ceux qui sont tombés
pour cette Patrie si ingrate et parce qu'ils voulaient, en nous
offrant leurs carrières, leur Honneur et leur Sang, que nous
puissions vivre en paix sur le Sol sacré qui nous avait vu
naître, je vous demande, mes Frères Pieds Noirs, de
boycotter cette manifestation du 5 décembre, de le faire
savoir, en diffusant mon message, et de montrer par votre absence
que vous n'êtes pas aussi bêtes et aussi veaux que l'on
veut le croire.
Je demande solennellement aux associations d’appeler au boycott.
Et que l'on ne nous parle pas demain d'Union avec celles qui se
seront compromises en appelant et en allant à ce renoncement
pour le plus grand déshonneur de notre Communauté.
Jean-Pierre RONDEAU |
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