| Accueil | | Théma | Retour pages 5 décembre journée commémorative de la guerre d'Algérie |
 
RAPPORT KASPI OUBLIE LE 5 DECEMBRE - Commémorations devraient être réduites de douze à trois par an pour laisser place aux seuls 11-Novembre, 8-Mai et 14-Juillet, estime un rapport officiel .
       
 
 

Les commémorations historiques devraient être réduites de douze à trois par an pour laisser place aux seuls 11-Novembre, 8-Mai et 14-Juillet, estime un rapport officiel.

Ce document a été rédigé par une commission présidée par l'historien André Kaspi à la demande de l'Élysée. Il fait écho aux récriminations du candidat Nicolas Sarkozy contre ce qu'il voit comme le penchant du pays à la « repentance ».

« Il n'est pas sain qu'en l'espace d'un demi-siècle, le nombre de commémorations ait doublé. Il n'est pas admissible que la Nation cède aux intérêts communautaristes et que l'on multiplie les journées de repentance pour satisfaire un groupe de victimes », dit le rapport.


« Affaiblir la conscience nationale »


« Ce serait affaiblir la conscience nationale, susciter d'autres demandes et diluer la portée des commémorations », ajoute-t-il.

La moitié des dates en question a été instaurée sous Jacques Chirac, de la célébration de l'abolition de l'esclavage (le 10 mai) à l'hommage aux morts de la guerre d'Indochine (le 8 juin) en passant par l'hommage aux Justes de France - ayant sauvé des Juifs pendant l'Occupation - (le 16 juillet) aux Harkis - forces algériennes supplétives de l'armée française - (le 25 septembre) et aux morts de la guerre d'Algérie (le 5 décembre). Ce que les rapporteurs voient comme le « communautarisme » déclenche de nouvelles demandes incessantes, soulignent les rapporteurs.

Ils pensent donc qu'il ne faut garder sur le plan national que le 11-Novembre, jour de l'armistice de la Première guerre mondiale, pour l'hommage à toutes les victimes, le 8-Mai, pour la victoire sur le nazisme, et le 14-Juillet, pour la chute de la Bastille en 1789, symbole du triomphe des valeurs républicaines sur l'arbitraire.

Les autres dates pourront donner lieu à des cérémonies plus réduites, locales ou limitées à une seule année, comme les anniversaires du débarquement en Normandie ou de Provence.

Président : M. André Kaspi , professeur émérite à l'université de Paris I.

M. Jean-Pierre Bardet, professeur émérite,M. Robert Belot, professeur à l'université de technologie de Belfort , Mme Françoise Berger, maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Grenoble, M. Bernard Cottret, professeur à l'université de Saint-Quentin-en-Yvelines, M. Frédérick Casadessus, journaliste à Réforme, M. le contrôleur général Gérard Delbauffe, président du Souvenir Français , M. Patrice Gelinet, journaliste à Radio France, Mme Anne Grynberg, professeur à l'Institut national des langues et civilisation orientales, M. Philippe Joutard, ancien recteur , M. Stéphane Khemis, directeur des revues "L'Histoire", "La Recherche" et "Le Magazine littéraire", Mme Marie-Claire Lavabre, directrice de recherche au CNRS, centre de recherches politiques de l'Institut d'études politiques (CEVIPOF)
M. le général d'armée Hervé Le Riche, inspecteur général des armées, M. Emmanuel Le Roy Ladurie, membre de l'académie des sciences morales et politiques , M. Bertrand de Saint-Vincent, journaliste au Figaro , M. Jean-François Sirinelli, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris , M. Hubert Tison, secrétaire général de l'association des professeurs d'histoire et de géographie , Mme Catherine Withol de Wenden, directrice de recherche au CNRS/CERI

REACTION ASSO RAPATRIES

= 0

Paris, le 19 novembre 2008
Monsieur André KASPI
Président de la Commission de Réflexion sur les Commémorations Publiques
37 rue de Bellechasse
75006 PARIS

 

Monsieur le Président,

J'ai lu avec intérêt votre rapport sur le sujet des commémorations publiques. Vos propositions concernant les dates nationales (11 novembre, 8 mai et 17 juillet) sont raisonnables et vont tout à fait dans le sens que nous souhaitions, d'autant plus que les autres sont conservées à l'échelon géographique qui convient.
Cependant la façon dont vous traitez le 5 Décembre par rapport au 19 Mars est insolente "relève à la fois de l'arbitraire et de la fantaisie."(p. 27). On n'a précisément pas voulu trancher entre le 19 Mars et le 16 Octobre pour ne pas susciter une sorte de guerre civile. Le 5 Décembre n'a pas de valeur historique et ne peut faire problème, c'était la perche tendue aux frères ennemis. De plus, la Commission Favier, j'y étais, a voté pour le 5 Décembre ; toutes les associations, sauf la FNACA. Il n'y a donc pas eu d'arbitraire.
Je regrette, car j'ai pris plaisir à discuter avec vous et j'écoute souvent vos commentaires à la télévision, que vous ayez traité de cette manière un problème, à vrai dire insoluble ; autant le reconnaître, mais il était inutile de piétiner ceux qui ont approuvé le 5 Décembre.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma considération et de mes meilleurs souvenir.

Général Bernard GILLIS Président de l'ASAF Délégué National du CDCAFN