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L’Etat a décidé de ne pas associer les victimes civiles
de l’après 19 mars 1962 aux commémorations du quai Branly du 5 décembre 2006
 
   
 
     
 


 
     
ACTION PLAQUE POUR UN  HOMMAGE NATIONAL AUX VICTIMES CIVILES 
 
L'Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 et de leurs Alliés remercie toutes les personnes qui ont bien voulu signer la pétition pour tenter d'obtenir une véritable plaque en hommage à ceux qui sont tombés en Algérie, sacrifiés sur l'autel immonde des sinistres accords d'Evian.

A tous qui nous avez soutenus, merci, 

 
Nous avons mis du temps à vous écrire: une panne d'ordinateur mais aussi le besoin de prendre du recul après ce non événement expliquent ce délai excessif
 
 
 
 
 

Voici le bilan et compte-rendu de l'action 5 décembre

L'addition des deux pétitions lancée l'une par le biais d'Internet par le site de nos amis de CeQuOnEnPense et l'autre par le "système papier envoi postal," mené par notre association donne un résultat de 1432 signataires.
Le 27 novembre, nous avions recueilli environ 700 signatures et étions certains de dépasser le millier.
Elles ont été envoyées avec la pétition et un courrier :
- M Mekachera, ministre délégué aux anciens combattants
- M De Villepin, Premier ministre
- Mme Alliot-Marie, ministre de la Défense 
- M Chrarron, président de la mission interministérielle
- M Sarkozy, ministre de l'Intérieur
Tous les députés du groupe d'étude sur les rapatriés, aux principaux médias de la presse, Figaro, Nice-Matin, l'AFP, le Provençal, le Monde; Le point, Valeurs actuelles, Rivarol, Présent, le Parisien de l'audiovisuel TF1, France 2, France 3, France Inter et de la radio Europe N°1, radio bleue.
Le 4 décembre, toujours aucune réaction! Les familles Mesquida et Ferrandis se sont rendues au siège du Figaro et ont demandé à être reçues.
Il faut des badges pour entrer, pour voir un journaliste il faut montrer patte blanche. Barrage à l'accueil il nous a été seulement possible de téléphoner à une assistante qui nous a promis qu'une journaliste entrerait en contact avec nous avant la fin de la journée, mais que nous ne pouvions pas la voir car elle était absente...
Nous lui avons téléphoné tout l'après-midi et encore le lendemain, sans résultat. Merci FIGARO!
Le 4 nous avions également tenté, à tout hasard le siège du " monde."
Après nous avoir fait longuement patienter, on a fini par nous dire très clairement que cela ne les intéressait pas...
Il n'y a même pas à leur en vouloir,le monde est fidèle à lui même. Merci Le Monde!
Nous avons téléphoné plusieurs fois à Europe N0 1, qui devait nous rappeler, idem pour France Info, le lendemain on pouvait entendre sur Europe N° 1 le témoignage d'une personne qui se déclarait satisfaite.
De nous il n'a pas été question.
Qui nous a passé un article ? : NICE-MATIN,quelques lignes dans le Provençal, RIVAROL, PRÉSENT, nous les en remercions.
Quels sont les hommes politiques ou fonctionnaires qui nous ont répondu ?
- De Villepin pour nous dire qu'il transmettait à Makéchera. ( ce n'est pas une blague c'est vrai)
- Quels sont les députés qui nous ont répondu ?
- Christian Kert, président du groupe d'études "rapatriés" à l'assemblée, qui a réussi à joindre M MEKACHERA; Mais cela n'a rien donné.
Rudy Salles, député, qui a posé une question écrite au gouvernement ( et qui obtiendra certainement une réponse du ministre " à coté de la plaque") ..

 

Pour terminer, le 5 décembre, nous avons voulu nous faire entendre mais sans aucunement troubler la cérémonie au quai de Branly, nous avons pris un porte-voix et fait entendre la fusillade d 26 mars 62. à 10H57 juste avant le début de la cérémonie.
En moins de trois minutes, nous étions cernées par des policiers en civils, vite renforcés par une patrouille de militaires, interpellées et menacées d'être amenées au poste (dommage que cela n'ait pas été fait) mais après que notre identité ait été prise, encadrées par tout ce beau monde, suivies par les RG, nous avons été emmenées à environ 1 km du quai de Branly où nous étions libres... de prêcher dans le désert.


Le bilan est négatif, il faut bien le dire. Pourquoi ?


Parce qu'un millier de signatures ne représente pas grand chose par rapport au nombre des rapatriés.Parce que cette pétition aurait dû être relayée en toute logique par de nombreux internautes, par des associations qui n'ont pas réagi.
Je reçois très souvent le même message de différentes sources. Eh bien là, la pétition, il faut le dire, n'a pas circulé . La plupart des associations n'ont même pas fait un communiqué.
Le nombre de réactions : Deux maisons de "rapatriés", quatre associations 5 sites ont fait un communiqué ou relayé le notre.
Un propos m'a été rapporté, venant des autorités " mais cette association est seule a protester", sous entendu les autres sont satisfaites.
Il est évident que c'est bien sûr tout d'abord notre association qui pouvait légitiment être mécontente que les morts de la rue d'Isly soient ainsi ignorés, mais la solidarité aurait du fonctionner, cela n'a pas été le cas.
Aussi nous remercions bien sincèrement ceux qui ont voulu nous aider, ensemble, nous avons tenté l'impossible. Nous faire entendre.
En France, la liberté d'expression est bien à deux vitesses Au sein même de notre communauté, et notamment pour ceux qui prônent "l'union", ils pourront en tirer eux aussi les conclusions qui s'imposent.
Nicole Ferrandis, Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 et de leurs Alliés,BP 20 027, 95321 ST LEU LA FORET CEDEX