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Le ministre délégué aux Anciens combattants s'est fait huer le dimanche 24 octobre 2004 après avoir réaffirmé lors du congrès de la FNACA que le 5 décembre serait maintenu comme date commémorative de la guerre d'Algérie.
 
 
         
 
 
Hamlaoui Mekachera l e ministre délégué aux Anciens combattants Hamlaoui Mekachera s'est fait huer dimanche 24 octobre à Toulouse lors de la clôture du XXVIe congrès national de la FNACA, quand il a réaffirmé que le gouvernement maintiendrait le 5 décembre comme date commémorative de la guerre d'Algérie. Rassemblés au Zénith de Toulouse à l'issue de trois jours de congrès, les adhérents de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) ont "exigé l'abrogation du décret scélérat instituant la date du 5 décembre et demandé l'officialisation de la seule date du 19 mars comme journée nationale d'hommage aux militaires français tombés en Afrique du Nord entre 1952 et 1962, ainsi qu'aux victimes civiles".
Le 19 mars 1962 a marqué le cessez-le-feu officiel en Algérie, "approuvé à la demande du président de la République de l'époque, le général de Gaulle, par 90,7 % des Français", indique la FNACA qui rappelle qu'elle avait choisi cette date de commémoration "dès 1963". Publicité

 
Mais le gouvernement a retenu la date du 5 décembre pour être celle de l'hommage national annuel aux victimes de ce conflit meurtrier en raison de l'inauguration le 5 décembre 2002, par Jacques Chirac, du Mémorial national aux soldats morts en Afrique du Nord, quai Branly, à Paris.
Rendre hommage
"Certes, il y a eu des règlements de compte dans les mois qui ont suivi (le 19 mars, ndlr) avec les attentats de l'OAS", a concédé le président de la FNACA, Wladyslas Marek, mais "c'est le cas hélas dans tous les conflits". Il a accusé le président Jacques Chirac de s'être "plié à la volonté des anciens activistes, souvent sympathisants de l'OAS, qui gravitent dans son entourage".
"Bien libre celui qui veut déposer une gerbe le 19 mars, le tout, c'est de rendre hommage à ceux qui ne sont plus de ce monde", a répondu M. Mekachera sous les huées et les sifflets de la salle.
En marge du congrès, le ministre a redit à la presse qu'il ne comprenait pas "la fixation sur cette date". "Ce qui compte ce n'est pas la date mais l'événement qu'elle commémore. Le 19 mars a été le départ d'événements malheureux et regrettables qui ont fait des dizaines de milliers de morts.
On ne peut demander aux familles de victimes d'accepter cette date", a-t-il martelé.
Par ailleurs, après avoir salué plusieurs mesures "satisfaisantes" prises par le ministre, le président de la FNACA a stigmatisé le projet de budget 2005.
Alors que M. Mekachera se targue de proposer la première augmentation du budget pour les anciens combattants "depuis dix ans", pour M. Marek, cette "augmentation de 0,14% d'une année sur l'autre (...) n'est qu'une augmentation en trompe-l'oeil". Il réclame notamment la revalorisation de la retraite du combattant, ainsi qu'"une véritable allocation de solidarité mensuelle ou trimestrielle" pour les veuves d'anciens combattants.