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Hollande reconnait les manifestants du FLN du 17 octobre 1961, il doit reconnaitre les victimes françaises du 26 mars 1962 à Alger.

 
 
     
 

Monsieur le Président de la République

Vous reconnaissez aujourd'hui la responsabilité de la République française dans la sanglante répression des manifestations d'algériens le 17 octobre 1961 à Paris.
L'association des familles des victimes du 26 mars 1962 vous demande d'en faire tout autant envers celles et ceux qui sont tombés lors de la manifestation pacifique à Alger le 26 mars 1962.

Deux manifestations, deux répressions sanglantes, mais avec une différence de taille.

Le 17 octobre 1961, les manifestants, répondant à l'appel du FLN alors en guerre contre la France, bravaient le couvre-feu.

A 21 heures, ils défilaient dans les rues de notre capitale aux cris de « Algérie algérienne », « Libérez Ben Bella », « Levez le couvre-feu », « Vive le F.L.N »...

Le 26 mars 1962, quelques jours après le cessez-le-feu , des Français défilaient en plein jour dans les rues de la deuxième ville de France, le drapeau tricolore à la main, chantant la Marseillaise et clamant leur attachement à la France.

Le préfet n'avait hélas pas jugé utile d'instaurer un couvre-feu.

Les conséquences en ont été tragiques. Cette manifestation pacifique fut réprimée dans le sang, à l'arme lourde. Les militaires ouvrirent le feu sans sommation, vidant leurs chargeurs avec acharnement dans le dos des Algérois, abattant ceux qui s'étaient jetés à terre. Une véritable boucherie... Un crime inexpiable a été commis ce jour-là.

Aussi, Monsieur le Président de la République française, nous nous vous demandons d'honorer ces Français massacrés le 26 mars 1962 rue d'Isly et de reconnaitre publiquement la responsabilité du gouvernement de l'époque dans ce massacre.

Nous, Familles de Victimes, ne pourrions comprendre que nos morts soient ignorés, parce que Français sur une terre française, et que ce drame soit gommé de l'histoire de notre Pays.

Nous souhaitons également que la proposition de loi qui devrait être votée le 25 octobre prochain au sénat, visant à instaurer le 19 mars 1962 comme jour de recueillement pour la fin de la guerre d'Algérie soit retirée. Comment la Nation pourrait-elle se recueillir à cette date alors que des soldats français, une semaine après le cessez-le-feu du 19 mars, tiraient sur d'autres Français ?


Les Familles : Berthon - Le Liepvre (nièce de Pauline Hugues victime fusillade du 26 mars 1962 ),Ferrandis (Mmes), (sœurs de Renée Ferrandis victime fusillade du 26 mars 1962) Gerby (Mrs), (neveux de Fernand Gerby victime fusillade du 26 mars 1962), Mesquida (Mmes) (filles de Jeanine Mesquida victime fusillade du 26 mars 1962), Puigserver (M) (fils de Domingo Puigserver victime fusillade du 26 mars 1962) Van den Broeck (MM) ,    (fils de Georges Van den Broeck victime de la fusillade du 26 mars 1962)


 
     
 
La réponse rapide de François Le Normal ( 42 jours) au sujet de la reconnaissance du 26 mars 1962 -