Réponse au fils du Commissaire Gavoury

Dans un tribune libre publiée, le 15 janvier 2008, avec la caution de l'Humanité, Il est fait l'apologie d' André Kirschen décédé le 5 janvier 2008 et qui, à 15 ans, fit partie de ceux qui tirèrent sur des soldats allemands à partir de la rupture du pacte germano-soviétique. Je cite :

« Il y a une balle de moins dans le revolver. » C’est par cette phrase que, le 10 septembre 1941, André Kirschen a annoncé à ses camarades Bernard Laurent et Pierre Tourette avoir tiré sur un soldat allemand à la station de métro Porte-Dauphine. Cette phrase, bien des années plus tard, André Kirschen, toujours modeste, la trouvait « ridicule », ostentatoire, exagérant l’importance de son geste .Il n’avait pourtant que quinze ans et, bien qu’inexpérimenté, venait de rejoindre ses aînés Pierre Georges, le futur Colonel Fabien, Pierre Rebière et Spartaco Guisco, tous des anciens des brigades internationales en Espagne qui, de Paris à Nantes et Bordeaux, avaient signé le passage à la résistance armée en exécutant des soldats allemands.

 
 
     
   
     
   
         
 

Arrêté le 9 mars 1942, il ne fut libéré qu'en Août 1945 et se consacra à une profession d'écrivain. Je cite, à nouveau, la Tribune du journal l'Humanité:

"Il savait que les livres étaient un rempart contre l’oubli et avait pris le nom de Rossel, officier de la Commune fusillé par les Versaillais, comme pseudonyme d’écrivain et d’auteur. Son livre, le Procès de la Maison de la chimie, a été pour moi une découverte. Enfin je voyais les visages de ceux-là qui étaient tombés au Mont-Valérien. Et ces visages me parlaient de ceux qui avaient décidé de résister pour rester dans l’humanité des hommes. André Rossel-Kirschen était un de ces hommes."

Ainsi , le fils de Commissaire Gavoury, pour stigmatiser la commémoration du massacre du 26 mars 1962 à l'Arc de Triomphe, qui serait attentatoire aux idéaux de la République, diffuse une proclamation sous l'étiquette Humanité .fr, et s'en prend à l'OAS, à son action contre le pouvoir légal du Général De Gaulle, à ses attentats, et aux plus purs d'entre eux, ceux qui sont morts des mains même du parjure au pouvoir. Il oublie que l'officier de la Commune, le Colonel Rossell, fusillé par le pouvoir légal de Mr Thiers en 1871, aidé par les troupes "Versaillaises" et les commissaires Gavoury de l'époque , avait incarné , tout comme Degueldre, la Résistance à un pouvoir qu'il accusait de pactiser avec l'ennemi de la veille: "les Prussiens".

Adolphe Thiers, à sa décharge, avait à gérer une défaite et à une occupation du territoire national, y compris Paris. Il eut, au moins; dans sa besogne, la décence de demander à l'ennemi de se retirer à distance et de ne pas mêler leurs balles à celles des Français exécuteurs de leurs frères.

Charles De Gaulle, quant à lui, non seulement livra le territoire national: 10 départements ( français jusqu'au 3 juillet 1962) à l'ennemi par un cessez le feu unilatéral, mais encore il mélangea à "la force locale" chargée du maintien de l'ordre qui incombait totalement à la France en vertu des accords d'Evian, des éléments de l'ALN venus de l'étranger en désignant ainsi aux tueurs du FLN, ses propres ressortissants.

Le fils du Commissaire Gavoury, en unissant sa voix aux vitupérations communistes, se garde bien de souligner que ceux ci ont pactisé avec les Allemands jusqu’à la mi-1941, et que son cher De Gaulle, lorsqu'il s'agissait de piper les voix nationales durant ses 12 ans d' exil à Colombey , les qualifiait de "Séparatistes". Notons aussi que Mr Gavoury parle constamment de République, mais que "la France" est manifestement au second plan. Degueldre , comme Rossell, préféraient probablement la France à la République, et ils sont morts pour elle.
P.B.M