Alain Néri fait appel à Jean-Michel Baylet, qui vient d’être renvoyé devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour infraction au code des marchés publics en tant que président du Conseil général du Tarn-et-Garonne, pour faire voter sa loi scélérate du 19 mars.

Le juge Gentil ne cesse de faire la Une.

Après avoir mis en examen l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy pour «abus de faiblesse» dans le cadre de l’affaire Bettencourt, il a décidé de renvoyer devant le tribunal correctionnel de Bordeaux le président du Parti radical de Gauche (PRG), Jean-Michel Baylet. L’homme est soupçonné d’infraction au code des marchés publics en tant que président du Conseil général du Tarn-et-Garonne.
Il est reproché à cet ancien candidat à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012 d'avoir effectué quatre commandes pour le bulletin trimestriel du Conseil général sans l’avoir soumis à la concurrence.

Il a en effet confié la réalisation de ce magazine interne auprès de deux sociétés dans lesquelles des proches étaient dirigeants ou actionnaires.
La première est la société Hima Com dont la «Dépêche du Midi», quotidien régional présidé par Jean-Michel Baylet lui-même, détient 10% des parts, et la deuxième est la société SA Viking détenue par Marie-France Baylet et Jean-Benoît Baylet, respectivement son épouse et son fils, selon le journal «Sud-Ouest» qui a révélé samedi la décision du juge Gentil.

L’avocat de Jean-Michel Baylet, Maitre Jean-Yves Dupeux a déploré la décision du juge Gentil, affirmant que cette «affaire n’avait que trop duré» et «qu’elle aurait pu être réglée en quatre mois après l'ouverture de l'information judiciaire qui remonte à six ans». «Il est renvoyé pour un total de factures de 25 000 euros», a-t-il ajouté. «Ce n'est pas lui qui a signé le marché mais un directeur des services.

Mais comme il est responsable des marchés publics, c'est sur lui que ça retombe. C'est bien sûr un justiciable comme un autre, mais ça a beaucoup trop duré», a-t-il encore lancé.

Maitre Jean-Yves Dupeux, qui devrait plaider la prescription des faits, pour essayer d'innocenter son client il a estimé que la justice avait «mieux à faire que ça pour une affaire de plus dix ans, d'autant qu'il s'agit d'un marché qui a été effectué à un prix du marché, en conformité et avec la qualité qu'on est en droit d'attendre dans ce type de prestation». L'affaire pourrait être jugée dans le courant du mois de juin 2013.