Harkis et Rapatriés d'Algérie manifestaient à Nice devant la préfecture contre la loi nauséabonde du 19 mars une trahison pour les victimes du  pseudo cessez le feu du 19 mars 1962, une proposition loi enregistrée  le 16 mai 2001, à la Présidence de l'Assemblée nationale.
Présentée par MM. Alain NÉRI, Jean-Paul DURIEUX, Jacques FLOCH, Jean-Marc AYRAULT, François HOLLANDE dit François Le Normal (FLN).

Un projet de loi pour fêter une défaite c'est dire le peu d’honneur et de morale pour ceux qui prétendent diriger la France et ne respectent par les victimes Harkis et Français d'Algérie

 
         
 
 
Harkis et pieds-noirs ne s'y font toujours pas. Refusant en bloc la date du 19 mars 1962 que le Sénat a entériné le 29 novembre dernier comme date officielle de la fin des combats en Algérie, au Maroc et en Tunisie, ils ont manifesté vendredi après-midi devant les grilles du Cadam à Nice. Non sans qu'une délégation - composée de Michèle Soler, présidente du Cercle algérianiste de Nice.
 
       
 
d'Ali Amrane, président du collectif des harkis des A-M., de Michel Cornebois, président de l'UNCAFN, de Georges Messaoud, président du collectif des harkis de Carros et d'Hervé Cuesta, président du collectif national « Non au 19 mars 1962 » - n'ait été reçue par Jehan-Eric Winckler, sous-préfet, et par le directeur " de cabinet du préfet des A.-M. Christophe Mirmand. Considérant que cette date du 19 mars 1962, dite des « accords d'Evian », « n'est pas la date du cessez-le-feu, mais celle d'une capitulation honteuse », le collectif et les associations présentes ont demandé à leur interlocuteur en préfecture de transmettre leur message au président de la république.
 

            Une seule raison nous conduit à organiser cette manifestation soutenue par de très nombreuses associations d’anciens combattants, de Pieds-Noirs et de Harkis: exprimer notre désaccord total et l’offense inadmissible ressentie par les associations précitées, à la suite du vote du Sénat, le 8 novembre 2012, entérinant la reconnaissance de la date du 19 mars 1962, comme étant la date officielle de la fin des combats en Algérie,au Maroc eten Tunisie.
            Nous présumons que vous n’ignorez pas les faits suivants :
- la guerre d’Algérie a coûté à la France environ 25.000 tués et 300.000 blessés, pendant la période de 1954 à 1962,
- le 19 mars 1962, date dite des « accords d’Évian », ne fut pas la date du cessez-le-feu mais celle d’une honteuse capitulation,

- après cette date les tueurs du FLN algérien, passèrent environ six mois à enlever, torturer et finalement massacrer vraisemblablement 100 à 150.000 Harkis, peut-être 10.000 Pieds-Noirs et au moins 500 militaires, tous assassinés avec une barbarie révoltante !
            Voilà pourquoi cette date est rejetée par des dizaines d’associations de patriotes, regroupant des militaires, des Pieds-Noirs et des Harkis, représentant des centaines de milliers de personnes, toutes très fières d’avoir défendu l’engagement de la France en Algérie.
            En face, les deux associations FNACA et ARAC, représentent bien peu de monde !
            Pour conclure, je citerai l’expression du Général René MEYER: « 19 mars 1962: un faux anniversaire pour un faux armistice ». 
- Tous les Présidents qui se sont succédés depuis 1962 ont refusé très justement cette date que l’Algérie célèbre comme une Victoire (en 1997 un timbre a été émis à cette occasion).
            Les Présidents des associations qui auront l’honneur d’être reçus en vos bureaux, le 30 novembre, à savoir :
Mme. Michèle SOLER, Présidente du Cercle Algérianiste de Nice,
M. Ali AMRANE, Président du Collectif Harkis des A-M.,
M. Michel CORNEBOIS, Président de l’UNCAFN,
M. Georges MESSAOUD, Président du Collectif Harkis de Carros,
M. Hervé CUESTA, Président du Collectif national « Non au 19 mars 1962 »,
vous prient de transmettre à Monsieur le Président de la République, leur désir justifié de ne pas laisser cette situation en l’état et de revenir à la date de commémoration officielle du 5 décembre, afin d’éviter de diviser un peu plus les Français, et de refaire surgir des souffrances dont seule l’Algérie actuelle se réjouit.
            Nous vous demandons également de rappeler à Monsieur le Président de la République de tenir sa promesse de campagne, concernant la reconnaissance de la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des Harkis (télégramme de Pierre MESSMER et Pierre JOXE du 22 mai 1962) et des PN (massacre d’Oran, le 5 juillet 1962), cela après les accords d’Évian du 19 mars 1962, jamais respectés.