Le 25 octobre prochain, au Sénat une discussion d’une loi visant à officialiser la date du 19 mars comme journée nationale de commémoration de la fin de la guerre d’Algérie. Nous pensons cette indécente proposition de loi doit être retirée de l’ordre du jour du 25 octobre 2012 pour être replacée dans les cartons dont elle n’aurait jamais dû ressortir.
         
 

Le 12 octobre 2012


Monsieur le Président de la République,

Lors de votre campagne électorale du printemps dernier, vous vous étiez engagé, si vous étiez élu, à reconnaître, comme le fit votre prédécesseur en avril dernier, après sa venue au camp de Rivesaltes, la responsabilité de la France dans l’abandon et le drame des Harkis.
Louable intention qui se concrétise aujourd’hui d’une bien atterrante et scandaleuse façon.
Nous apprenons, en effet, que votre majorité au Sénat a inscrit à son ordre du jour, le 25 octobre prochain, la discussion d’une loi visant à officialiser la date du 19 mars comme journée nationale de commémoration de la fin de la guerre d’Algérie.
Nous nous permettons de vous rappeler que la loi du 23 février 2005 reconnaît la violation des accords d’Evian.
Comment, dans ces conditions, et au regard des dizaines de milliers de victimes Harkis, des milliers de victimes Pieds-Noirs et des centaines de victimes militaires de l’après 19 mars 1962, autoriser l’adoption d’une loi qui nierait de fait ces massacres et relèguerait dans les oubliettes de l’Histoire les innombrables martyrs de cette paix sur le papier ?
Que certains anciens appelés du contingent souhaitent ce jour-là « fêter la quille », à titre privé, peut se comprendre. Mais de là à en faire une journée nationale de commémoration qui bafouerait la mémoire de tant de victimes dépasse l’entendement.
Ce projet de loi ne peut être ressenti que comme une provocation par l’ensemble des associations de Pieds-Noirs et de Harkis et l’immense majorité des associations d’Anciens combattants.
Une telle loi, injurieuse pour des centaines de milliers de vos compatriotes, ne pourra que provoquer une profonde fracture dans la nécessaire unité nationale.
Les Amitiés Oraniennes / L’Echo de l’Oranie vous prient donc, avec la plus vive insistance, d’intercéder auprès de Monsieur Jean-Pierre Bel, Président du Sénat, afin que cette indécente proposition de loi soit retirée de l’ordre du jour du 25 octobre 2012 pour être replacée dans les cartons dont elle n’aurait jamais dû ressortir.

Claude-Sandra Raymond
Présidente