Jean Grenet Maire de Bayonne participe chaque année aux cérémonies nauséabondes du 19 mars, il oublie volontairement les victimes de l'après cessez le feu.
       
 
 

Le cessez-le-feu instauré par les accords d'Evian n'a pas été respecté par la partie adverse alors que le commandement français l'imposait à ses forces, obligeant celles-ci à assister, impuissantes, aux exactions commises par les membres de l'ALN-FLN. La date limite de participation aux opérations en A.F.N. prise en compte pour l'obtention de la qualité de combattant à d'ailleurs été fixée au 2 juillet 1962 par la loi du 9 décembre 1974.


L'après 19mars 1962


Le 14 avril 1962, le commando "Jaubert" de la marine se pose en hélicoptères près d'un regroupement situé en zone de souveraineté française dans le secteur de Geryville. Dès sa mise à terre, il est pris à partie par une katiba qui s'est implantée dans le regroupement au mépris des accords passés. Le Q.M. Recher, membre d'équipage, est abattu dès sa sortie de l'hélico, le Q.M. Robelin, est mortellement blessé par une grenade, deux autres commandos seront blessés. La katiba est anéantie bien que ses membres aient tenté de se mélanger aux civils du regroupement.
Le 5 juillet 1962, 1 500 pieds-noirs" sont massacrés dans Oran. Les troupes françaises sous les ordres du général Katz n'interviendront que le lendemain, après le départ des émeutiers Pourtant le 6 janvier 1961, le général De Gaulle avait assure : " Bien entendu et quoi qu'il arrive, la France protégera ses enfants dans leurs personnes et dans leurs biens ". Pour tenter de se justifier, le général Katz prétendra par la suite qu'il avait obéi à des ordres "supérieurs"!
Le 11octobre 1962, au cours d'une mission de reconnaissance à vue, je suis amené à atterrir sur le terrain de Laghouat pour compléter le plein en carburant de mon appareil. J'apprends que la veille au soir, un de mes camarades, capitaine qui fréquentait une institutrice algérienne, a été enlevé alors qu'il se rendait à son domicile. Son corps n'a jamais été retrouvé… !
-Dans toute l'Algérie des scènes d'enlèvements et de massacres d'Européens ou de musulmans fidèles à la France se déroulent, parfois sous les yeux de militaires français réduits à l'impuissance par les ordres du haut-commandement et révoltés par cette inaction forcée.

- Jean-Yves Barrere : Monsieur, pensez-vous être présent le 19 mars 2011 pour la cérémonie non reconnue, par aucun chef-d'état français depuis 1962, et donc non-officielle, que célébreront avec votre autorisation les membres de la FNACA au monument aux Morts de votre ville ?
- Jean Grenet- Ecoutez, vous devriez savoir que j'y suis présent chaque année, que nous mettons à disposition le monument aux morts qui est décoré, avec la sono, de façon à ce que celles et ceux qui sont attachés à cette date du 19 mars puissent participer à cette célébration. Je suis le 19 mars et je suis le 5 décembre dans un esprit oecuménique, refusant de participer à ce débat. Je respecte les opinions des uns et des autres et participe à ces deux commémorations.

Source : http://www.sudouest.fr/2010/10/25/
posez-vos-questions-a-jean-grenet-maire-de-bayonne-221641-642.php

Quelques-uns, obéissant à un sens de l'honneur très élevé, se sentent obligés d'intervenir pour protéger des vies. Ils sont sanctionnés et rapatriés d'urgence...
Mais le pire est encore à venir. Dans leurs opérations, les troupes régulières françaises étaient appuyées par des supplétifs indigènes appelés harkis servant dans des harkas. Déjà avant le 19 mars, ordre fut donné de les désarmer. Le 29 mars 1962, le haut-commissaire de la République en Algérie précise que les supplétifs seront licenciés avec une prime d'un mois et demie de salaire. Seuls les célibataires pourront s'engager dans l'armée française. Or ils sont presque tous mariés. Les départs à la sauvette commencent. Une note datée du 12 mai 1962, émanant du cabinet militaire du haut-commissaire précise que : "Le transfert en métropole des Français musulmans... s'effectuera sous la forme d'une opération préparée et planifiée..." Cette opération ne sera jamais mise sur pied. Tout le monde sait quel sort leur réservent les nouveaux maîtres de l'Algérie ce qui n'empêche pas le ministre d'Etat Louis Joxe d'adresser le 16 mai 1962 le télégramme suivant au haut-commissaire :
" Ministre Etat Louis Joxe demande à haut commissaire rappeler que toutes initiatives individuelles tendant à installer métropole français-musulmans sont strictement interdites. En aviser urgence tous chefs de SAS. et commandants d'unité". Cette interdiction ne sera pas suivie d'effet à 100 % aussi, le 15 juillet 62, le même ministre signe une autre directive dans laquelle il est précisé que. " Vous voudrez bien faire rechercher, tant dans l'armée que dans l'administration, les promoteurs et les complices de ces entreprises de rapatriement, et faire prendre les sanctions appropriées. Les supplétifs débarqués en métropole, en dehors du plan général seront renvoyés en Algérie. Je n'ignore pas que ce renvoi peut-être interprété par les propagandistes de l'O.A.S. comme un refus d'assurer l'avenir de ceux qui nous sont restes fidèles. Il conviendra donc d'éviter de donner la moindre publicité à cette mesure." Non seulement on les renvoyait à la mort mais il fallait que cela se fasse dans la discrétion tellement grande était la honte de ce geste infâme. Ceux qui avaient si bien servi la France, ceux qui avaient été nos frères d'armes, ceux qui avaient combattu à nos côtes, les fils des combattants du corps expéditionnaire français en Italie et de la Première Armée ; les vainqueurs du Garigliano, du Belvédère, de Toulon, de Marseille, des Vosges, de l'Alsace et du Rhin, tous ces fidèles serviteurs de la Patrie, nous les abandonnions sur ordre des plus hautes autorités de l'Etat aux tortures indescriptibles qui devaient préluder à leur mise à mort. Au cours d'un entretien qui eut lieu par la suite en Suisse entre le général Jacquin et Krim Belkacem, le chiffre des musulmans abattus par I'A.L.N. après le cessez-le-feu fut estimé à 150 000. Et ceux qui arrivèrent en France furent parqués dans les camps!
-Voilà ce que représente pour moi la date du 19 mars. Un jour de honte impossible d’effacer de ma mémoire.  - colonel François Bard -
Militaires disparus après le cessez le feu du 19 mars 1962
 

10. Sanchez François Emile, le 21.03.1962. 11. Surjus René, le 22.03.1962. 12. Ducret René, le 04.04.1962. 13. Le Gall Henri, le 06.04.1962. 14. Marques Jean-Claude, le 09.04.1962. 15. Barbier Guy Pierre, le 14.04.1962. 16. Chessa Gérard Louis Vincent, le 15.04.1962. 17. Lapierre Jean, le 17.04.1962. 18. Tireau Jules, le 20.04.1962. 19. Dubocage Gilbert Raymond, le 29.04.1962. 20. Le Merre François, le 24.04.1962. 21. Bourgeois Gilbert, le 03.05.1962. 22. Gagnaire Francis René, le 03.05.1962. 23. Cousin Georges, le 06.05.1962. 24. Toucharo William, le 06.05.1962. 25. Pasquier Gérard René, le 07.05.1962. 26. Soule François Louis Robert, le 07.05.1962. 27. Torres Claude, le 09.05.1962. 28. Marty René, le 11.05.1962. 29. Caïtucoli Paul, le 15.05.1962. 30. Granat Thadeus, le 16.05.1962. 31. Breton Oscar, le 19.05.1962. 32. Provost Jean-Claude, le 19.05.1962. 33. Barjou André, le 22.05.1962. 34. Mourin Joël, le 26.05.1962. 35. Charbon Michel, le 03.06.1962. 36. Soler François, le 05.06.1962. 37. Lemichel Raymond, le 08.06.1962. 38. Del’Isola Vincent, le 13.06.1962. 39. Falcone Daniel, le 13.06.1962. 40. Spengler, le 15.06.1962. 41. Costa Henri, le 15.06.1962. 42. Bagou Armand André Jacques Pierre, le 22.06.1962. 43. Ramirez Joseph, le 25.06.1962. 44. Mollat du Jourdin François, le 26.06.1962. 45. Dutruel Maurice Yves, le 27.06.1962. 46. Duval Marcel Auguste Armand, le 27.06.1962. 47. Bretaudeau Georges, le 29.06.1962. 48. Fauqué Fernand Gaston, le 29.06.1962. 49. Parascandello André, le 01.07.1962. 50. Bourdon Paul, le 01.07.1962. 51. Moreau Albert, le 02.07.1962. 52. Brunelet Raymond, le 03.07.1962. 53. Gardin Jean-Claude, le 03.07.1962. 54. Corbier Henri Guy, le 05.07.1962. 55. Guillem, le05.07.1962. 56. Cassis Maurice, le 05.07.1962. 57. Nouge Jacques, le 05.07.1962. 58. Dessola Jean-Pierre, le 05.07.1962. 59. Gineste Daniel Claude, le 05.07.1962. 60. Llopis Michel Maurice, le 05.07.1962. 61. Inveisini Roger René, le 05.07.1962. 62. Delabruyère Jacki, le 05.07.1962. 63. Brillouet Jean-Pierre Joseph Aimé, le 07.07.1962. 64. Chambeau Michel, le 07.07.1962. 65. Jacquet Michel, le 07.07.1962. 66. Letient Rudolphe, le 07.07.1962. 67. Descxheller Henri, le 08.07.1962. 68. Gouin Pierre, le 08.07.1962. 69. Guillemot Henri, le 08.07.1962. 70. Nery Claude, le 08.07.1962. 71. Vernon Pierre Roger, le 11.07.1962. 72. Blanchard Raymond, le 11.07.1962. 73. Gauthier Raymond, le 18.07.1962. 74. Toulis Jean, le 22.07.1962. 75. Malleval, le 24.07.1962. 76 . Hestroffer Marceau, le 24.07.1962. 77. Schmitt Constantin, le 25.07.1962. 78 . Garros Georges, le 26.07.1962. 79. Lefevre Jacques Marcel, avec sa femme Nicole et ses 2 enfants, le 05.08.1962. 83. Rolland Jacques, le 13.08.1962. 84. Désir Yves, le 15.08.1962. 85. Durand Claude, le 19.08.1962. 86. Pini Louis, le 22.08.1962. 87. Visseron Jean-Louis, le 24.08.1962. 88. Lantres Jean-Pierre, le 24.08.1962. 89. Desvergne Jean-Pierre, le 30.08.1962. 90. Poirier Rémy Maurice Félix, le 14.09.1962. 91. Guichene Pierre Roger Marcel, le 19.09.1962. 92. Moleins Charles Pierre, le 09.10.1962. 93. Roure Marius, en 1962.
Note : Du 19.03. au 30.06.1962, on décompte 36 militaires disparus (SHAT 7T 200 à 205. IH 1318.19.1401 à 7. 1598-1600). Dans notre liste on en comptabilise 40.
1963
1. Daoudi
L’APRES 19.03.1962 ?
Au total, durant la guerre d’Algérie, on comptabilise 397 militaires français disparus identifiés. L’année 1962 marque une forte hausse de disparus. Le cessez-le-feu ne marque pas l’arrêt des combats, bien au contraire. A partir du 19.03.1962 jusqu’en décembre 1962, on enregistre 81 militaires français disparus dans l’Armée française.
Source : Les militaires français disparus en Algérie | pages 46 et 47| de Michel Henri DELENCLOS


 

Lettre au maire de bayonne Jean Grenet


Monsieur, Député Maire de Bayonne
jeangrenetdepute@gmail.com

Monsieur le Maire,

A la veille de commémoration du «19.03.1962» dans votre chère ville de Bayonne, j’ai le grand plaisir à vous faire partager ce document, en pièce jointe, relatif à ce fameux «accord» de cessez-le-feu et, aux fameuses «déclarations gouvernementales».
Les conséquences immédiates et prolongées, après cet «accord» sont nombreuses : les pertes humaines, civiles et militaires, sont plus nombreuses que celles durant sept ans et demi de guerre. Les massacres, que l’on croyait d’un autre âge, ont été perpétrés en présence de notre Armée française, l’arme au pied, sur ordre.
Aujourd’hui, les victimes sont couvertes du silence méprisant des gouvernements successifs, jusqu’à aujourd’hui, avec la complicité d’élus qui ne les honore pas du tout, lesquels préfèrent boire à tous les calices, jusqu’à la lie, plutôt que d’avoir à perdre leur siège de pontife. En agissant de la sorte, ceux-là, drapés dans leur toge de magistrats, dénaturent les réalités cruelles d’une Histoire de France, à ce stade-là, peu glorieuse, niant les sacrifices de leurs propres soldats massacrés, dépecés, par un «FLN» totalitaire qui s’était chargé auparavant, pour demeurer tel, de la même besogne barbaresque auprès de ses propres coreligionnaires.
Place du 19 mars, rue du 19 mars, square du 19 mars, autant de crachats et de reniements de ses propres enfants et de leurs familles durement éplorées.
Auriez-vous honte, vous, Monsieur le Maire, à ce que l’on honore une voie publique du nom de ces 396 soldats français disparus, jamais retrouvés et dont on salit la mémoire, comme si, eux étaient coupables ! Les coupables, vous les connaissez, nous les connaissons. Et nos soldats, musulmans, chrétiens, juifs ou athées n’ont-ils pas portés haut et fier le beau drapeau de notre France entière ? Pourquoi, aujourd’hui et, depuis près d’un demi-siècle, nos soldats dérangent-ils encore ? Je vais vous le confier, Monsieur le Maire : parce qu’ils sont les témoins irrécusables d’une politique néfaste, d’un lâche abandon, d’une tragique précipitation. Aurait-on effacé du fronton de notre République : FRATERNITE ?
Assez d’affrontements stériles qui nuit très gravement à notre Pays. Je termine là cet aparté, persuadé que vous êtes sensible à ce drame national qui doit, courageusement être reconnu
pour s’insérer dans nos pages d’Histoire, une Histoire comprise, partagée. Assez de temps et de batailles perdus qui n’ont qu’une seule conséquence, à mes yeux, c’est de sacrifier nos propres générations d’enfants sur l’autel d’une idéologie destructrice de Notre Nation.
Ce document de 50 pages est diffusé à des milliers d’exemplaires et relayé en chaîne.
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
DELENCLOS Michel Henri


Il est possible de charger l'étude :Les militaires français disparus en Algérie http://fr.calameo.com/books/00005972914d40adfc8a8

   
 
Jean Grenet, chirurgien et homme politique français, né le 12 juillet 1939 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).
Il fait partie du groupe UMP après avoir quitté l'UDF, tout en restant au parti radical valoisien dont il est vice-président,maire de Bayonne depuis le 03/02/1995,député de la 5e circonscription des Pyrénées-Atlantiques depuis le 19/06/2002.