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Le principal du collège Alain Savary de Fronton Yannic Bouché fait venir une exposition de la FNACA dans son établissement.
 
         
Photo d'archives

Une exposition comprenant des panneaux, a été mise en place par la FNACA au collège Alain Savary de Fronton, Ils relatent l'histoire de l'Algérie depuis 1830, jusqu'au 2 juillet 1962 indépendance de l'Algérie algérienne
(sic...) Étant entendu qu'il est fait état dans l'exposition de la guerre d'Algérie, des combats de Tunisie et du Maroc, du cessez le feu officiel le 19 mars 1962.(sic..)
Les élèves ont ainsi pu enrichir leur programme avec la participation des professeurs et du directeur du collège Monsieur Yannic BOUCHÉ, Principal du collège de Fronton et aussi des membres de la FNACA du canton qui sont venus pour présenter cette exposition .
En remerciait le principal BOUCHÉ de perpétuer par cette animation le devoir de mémoire, en présence de l'adjoint au maire, qui faisait part de sa satisfaction.

 

Lettre ouverte d'Anne CAZAL contre FNACA
A Monsieur Olivier DUGRIP
Recteur d’Académie 20 place Saint Jacques
31093 TOULOUSE cedex 9

Monsieur le Recteur,

Historienne de formation, journaliste-écrivain, j’approuve les méthodes actuelles d’enseignement de l’Histoire qui rejettent toutes formules encyclopédiques et font appel à l’esprit critique des élèves.

Donc l’utilisation des représentations mentales peut être bénéfique aux élèves, à la stricte condition d’être conduite avec la précaution qui s’impose et dans le respect de la vérité historique.

Or l’exposition de la FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie), que j’ai pu voir, le 5 courant, au collège Alain Savary de Fronton, ne relève en rien de la circonspection imposée, et, de plus, on y retrouve la méthodologie d’une idéologie politique, ce qui est totalement contraire aux critères de l’enseignement national.

En effet, il est notoire que la FNACA est une association d’obédience marxiste, génératrice de divagations politiques sur un sujet qu’elle ne maitrise en aucune façon… Que sont devenus les grands principes de laïcité et de neutralité philosophique et politique de l’enseignement ?

   
 
     

Est-il normal qu’au collège de Fronton des membres d’une association d’anciens combattants politisée, non seulement fassent une exposition dite historique qui est une trahison au regard de l’Histoire, mais encore, diffusent complaisamment le poison de leur doctrine politique dans les esprits malléables des jeunes générations ?

Par la présente lettre recommandée avec A.R., je m’élève avec véhémence, en mon nom et en celui des milliers d’adhérents de notre comité culturel, contre de telles pratiques, la FNACA ne détenant pas la vérité historique sur les pages d’Histoire que la France a écrites en Algérie, et quelques mois de mobilisation dans un conflit étant trop brefs pour l’inculquer à de jeunes appelés qui, d’ailleurs, s’en souciaient comme d’une guigne !

Comptant sur votre bienveillante intervention pour que pareils faits ne se reproduisent pas,

Veuillez agréer, Monsieur le Recteur, l’expression de mes sentiments déférents.
Anne CAZAL Reprise du site du Comité Veritas - http://comite-veritas.com/newss/pop_news.asp?id=333 -

   
 

1°/ La guerre d’Algérie ne s’est pas terminée à cette date

La campagne officielle sur le terrain des opérations s’est terminée le 2 juillet 1962 (date de l’indépendance) comme l’atteste le décompte des services de tous les personnels militaires qui y ont séjourné entre le 19 mars et le 2 juillet 1962.

Pour qu’il y ait véritablement cessez-le-feu, il faut que les deux adversaires le respectent. Or, historiquement, ce ne fut pas le cas. Si, en application des accords d’Evian signés la veille, l’armée française a effectivement, le 19 mars 1962, respecté le cessez-le-feu imposé à chaque partie en repliant aussitôt ses unités sur leurs bases, l’adversaire FLN, profitant de ce regroupement unilatéral, et violant délibérément les dispositions des articles 2 et 3 de ces accords, a occupé l’ensemble du terrain d’où il avait été chassé dans les mois précédents, franchissant même les frontières tunisienne et marocaine au-delà desquelles il était confiné.

Ayant ainsi le champ libre, il s’est livré à des représailles sur les populations, que nos troupes avaient, jusque là, protégées, dont l’ampleur relève du génocide. Il en est résulté un nombre de morts ou disparus civils que les historiens les plus sérieux estiment à un minimum de 150.000 chez les soldats, harkis et autres supplétifs et leurs familles dans la population musulmane, auxquels s’ajoutent plusieurs milliers de morts ou disparus dans la population européenne dite Pied Noir.

Ces massacres ont été perpétrés dans des conditions épouvantables qui rappellent étrangement ceux qui, par la suite, dans l’Algérie indépendante, ont eu lieu de manière chronique.

De surcroît, plusieurs dizaines de soldats français de l’armée régulière ont été tués ou blessés après le 19 mars, soit dans des accrochages avec le FLN, soit dans des attentats FLN contre nos militaires.

Ainsi, l’Histoire devrait-t-elle retenir que la guerred’Algérie a fait, un nombre de victimes triple après sa fin « officielle » qu’avant.

a lui seul, le fait historique de violation des clauses du cessez-le-feu par le FLN interdit qu’on en commémore le souvenir.

2°/ En aucune manière le 19 mars 1962 ne peut etre compare aux deux armistices

Le 11 novembre 1918 et le 8 mai 1945 mettaient fin aux deux Guerres mondiales au cours desquelles la France avait subi des souffrances considérables, et vu son sol occupé pour un cinquième dans la première, et en totalité, dans la seconde. En aucune manière, ces deux guerres mondiales ne supportent la comparaison avec les événements d’AFN, ni par l’ampleur, ni par les pertes humaines, ni par les dommages de guerre.

D’ailleurs, lorsqu’un terme fut enfin apporté par un armistice (et pas seulement un cessez-le-feu) respecté de part et d’autre, aux épreuves de ces deux Guerres mondiales, ce fut un jour de liesse extraordinaire sur le front, et dans nos villes et villages. Rien de tel, bien au contraire, sur le sol métropolitain et dans nos unités, en Algérie. Quant à nos compatriotes de l’autre côté de la Méditerranée et les populations qui nous étaient restées fidèles, ce fut le début de leurs tourments.

La rébellion en Algérie, qui prit naissance le 1er novembre 1954 et qui s’est poursuivie jusqu’à l’indépendance algérienne, le 2 juillet 1962, soit pendant près de 8 ans, s’est toujours déroulée sur le sol français, les départements algériens faisant partie intégrante de la République française, au même titre que la Corse, la Réunion et les Antilles-Guyane.

Il s’agissait donc, contrairement aux deux Guerres mondiales, d’une affaire franco-française. Jusqu’à présent, la France s’est toujours abstenue de commémorer les drames nationaux de la honte. On ne commémore pas l’armistice du 22 juin 1940.

3°/ Le choix du 19 mars a une signification politique

Mais, au-delà des arguments énoncés par la FNACA pour justifier son choix de la commémoration du cessez-le-feu en Algérie, la question se pose de savoir pourquoi cette association s’accroche-t-elle avec autant d’acharnement à la date du 19 mars et pourquoi est-elle aussi vivement soutenue par le parti communiste français et un certain nombre de personnalités et prétendus « historiens » ou « spécialistes » de la guerre d’Algérie.

Pendant toute la campagne d’Algérie, le principal opposant à la politique française en Algérie fut le parti communiste. A l’époque de la guerre froide où ce parti appliquait avec conviction les consignes qu’il recevait de Moscou, il ne pouvait, à l’instar du Bloc de l’Est, que soutenir la rébellion algérienne.

C’est ce qu’il fit, et pas seulement par son opposition politique parlementaire et journalistique. Plusieurs affaires dévoilées à l’époque ont montré qu’il pouvait aussi avoir recours à des soutiens plus directs concernant notamment la désertion de certains de ses membres (comme, par exemple, l’aspirant Maillot) vers les rangs du FLN, l’appui matériel et financier dont l’aboutissement, entre autre, a été l’acheminement d’armes de pays de l’Est vers les camps extérieurs du FLN qui ont, ensuite, été utilisée contre des soldats français, en particulier des appelés du contingent.

Or, les militants communistes ont toujours été très actifs au sein des instances nationales de la FNACA où ils ont occupé des postes clés, et ce depuis sa création, en pleine guerre d’Algérie en septembre 1958 (elle portait alors le nom de FNAA (Fédération Nationale des Anciens d’Algérie), le « C » de combattants ayant été rajouté à son 4ème congrès national en mars 1963).

Pour se convaincre de l’action convergente des dirigeants de la FNACA et du parti communiste, il suffit de se reporter aux débats des 15 et 22 janvier 2002 à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi tendant à officialiser la date du 19 mars pour la commémoration des événements d’AFN. La lecture des explications de vote des députés communistes et l’étude des scrutins sont édifiantes.

Parmi les votes positifs, aucune défection (35 inscrits = 35 votants et 35 voix pour). Quant aux défections dans tous les autres groupes parlementaires de la majorité dite « plurielle » d’alors, qu’elles soient sous forme d’absentions ou sous celles de votes négatifs, elles sont importantes, et, à peu près, également réparties.

Aussi est-il permis de s’interroger sur les véritables instigateurs de ce projet de loi adopté à l’issue du débat du 22 janvier 2002 dont on observera cependant qu’il ne connut aucune suite sous le gouvernement Jospin de l’époque.

Il est significatif d’observer que les personnalités ou les organisations les plus engagées dans les campagnes antimilitaristes ou de dénigrement systématique de l’action de l’Armée française en Algérie sont, aussi, celles qui se déclarent les plus attachées à la commémoration du 19 mars. On y trouve, notamment, un certain nombre de noms que l’on a pris l’habitude de regrouper sous l’éloquent vocable de « porteurs de valises ».

Ainsi, tout naturellement, la date du 19 mars commémorée en Algérie comme celle de la « victoire » du FLN sur l’armée française, comme l’a illustré un timbre célèbre de la poste algérienne édité au 35ème anniversaire du cessez-le-feu, marque-t-elle aussi la victoire idéologique des communistes français et de leurs alliés à l’issue de cette guerre.

Général François LESCEL Président de la FARAC