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Un Falco remplace un Falso

 

C’est vrai: Jean-Marie Bockel, lex-secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants (il est aujourd’hui recasé auprès du ministre de la Justice et des Libertés), était tellement calamiteux que certains dans la communauté pied-noire regardent d’un il favorable la nomination à sa place d’Hubert Falco. Les plus lucides, eux, lui ont déjà trouvé un surnom : Hubert Falso

   
De Bockel, socialiste mulhousien séduit par les sirènes sarkozyennes, on retiendra – notamment – qu’il est allé tenir à Alger, avec le président de la FNACA à ses côtés, des propos honteux à l’égard des harkis. Mais, comme nous n’attendions rien d’autre de sa part, nous n’avons pas été surpris. Exit Bockel, entrée de Falco, donc.
Falco, un « homme de droite » nous serinent les habituels babaos, un homme qui, peut-être… Rappelons d’abord qu’il a commencé sa carrière, en 1971, sur une liste de gauche à Pignans.
Réélu en 1977, il prend la tête d’une liste « de droite » aux municipales de 1983 et devient maire de Pignans. Adhérent de l’UDF en 1985, il fera dès lors une belle carrière de godillot. Maire de Toulon depuis 2001, il et nommé  après avoir été dans le gouvernement Raffarin  secrétaire d’Etat à l’aménagement du territoire sous Fillon I, puis, sous Fillon II, nous y sommes, secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants.
Qu’attendre de lui à ce poste ? Strictement rien. Comme Bockel, il sera de ces hommes qui font là où on leur dit de faire. Il faut le savoir car, des élections approchant, il va faire à la communauté pied-noire, qui pèse lourd dans le Var (comme dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, les Alpes-Maritimes), des avances et autant de mirobolantes promesses. Le drame, c’est que certains des nôtres – je commence à le voir en surfant sur nos sites internet vont s’y laisser prendre une fois de plus. Comme l’écrit Jean-Paul Spina (voir http://tournantsrovigo.free.fr), « on va avoir droit à toutes les cajolades de ses suppléants, qui vont nous faire plaisir mais qui ne nous apporteront rien au niveau de nos revendications fondamentales ».
Et il ajoute : « Les 140 élus du pourtour méridional de Menton à Perpignan savent très bien qu’avec nos bulletins nous pouvons faire pencher la bascule et à l’exception de quelques-uns, à peine une trentaine qui ont réellement mouillé la chemise pour nous, nous ne ferons plus de crédits ni aux tenanciers des “boutiques” ni aux bonimenteurs qui ne seront jamais aux manettes. Il nous faut des actes, des décisions concrètes, des lois votées avant 2010 et avant mars 2012. Nous ne pouvons compter pour cela que sur notre force d’intimidation et nous avons quelques beaux scrutins intermédiaires suites aux invalidations qui vont nous donner l’occasion de nous exprimer. Nous pouvons nous aussi, sans haine ni violence,  pratiquer la politique des otages électoraux (…). Depuis 47 ans, les pouvoirs de droite comme ceux de gauche n’ont pas eu le moindre respect pour nous et ils se sont efforcés de nous faire disparaître mais en vain. Aussi, nous ne ferons pas de quartier car à présent nous sommes tous le dos au mur. »
Et même le dos au mur de Perpignan… Dans le même temps que sont menacés nos lieux mémoriaux, comme la stèle de Béziers, quand ils ne sont pas profanés et détruits comme la stèle de Marignane. Depuis 47 ans, oui. Mais, depuis 47ans, il s’est trouvé des pieds-noirs et des harkis pour accepter de se laisser rouler dans la farine et faire un bout de chemin honteux, la mano en la mano, avec une « droite » qui nous déteste et une gauche qui nous hait. Là est la vérité. Et tout le reste n’est que tchatche et littérature.
In Présent - ALAIN SANDERS