| Accueil | | Thèma | | Retour pages 19 mars 1962 |
  Les panneaux Jean-Claude Decaux de la ville de Paris annoncent le ravivage de la flamme à l'arc de triomphe le 19 mars 2009, par le sinistre Bertrand DELANOE
         
 
 

Monsieur le Maire,

Vous avez pris l’initiative, à l’aide de plus d’un millier de panneaux disséminés dans toute la ville, ceci, bien entendu aux frais des contribuables parisiens, d’appeler au rassemblement de ceux-ci, le 19 mars prochain, à l’Arc de Triomphe pour y célébrer une victoire algérienne (qui n’en était pas une) et une défaite ( politique) de la France.

Etrangement, vous me faites penser à un nouveau Don Quichotte qui, pour combattre les moulins à vent, prend bien soin qu’il n’y ait pas un vent susceptible de l’écorcher, tel, pour exemple, le vent de l’Histoire qui a réduit le pays à ce qu’il est, aujourd’hui, et je pense que les Parisiens, plus que tous autres, peuvent, tous les jours, le constater.

 

Croyez-vous, par ce geste aussi veule qu’indigne, paraître aussi bon Français que ceux d’Algérie qui sentent monter en eux, aujourd’hui, une autre sorte de vent, celui de la révolte ?

N’était-ce pas assez d’avoir posé sur un mur de votre ville un panneau comportant une contrevérité historique que nous sommes prêts à démontrer quand vous le voudrez ?

Ne croyez-vous pas qu’il serait temps de cesser vos mascarades et d’ouvrir, avec moi, dernier maire d’Alger en Algérie française, devant tous vos médias, un débat qui porterait sur la vérité historique ?

Je pourrais alors, aux yeux des Français désinformés et abusés depuis près d’un demi-siècle, vous apporter les preuves incontestables de la forfaiture de votre idole, Charles De Gaulle.

Je pourrais aussi dévoiler les actions d’éclat de vos frotte-manche habituels qu’on appelle « porteurs de valises » et démontrer, preuves à l’appui, les conséquences de leur collaboration avec l’ennemi, en tant de guerre, suites douloureuses dont nombre de familles françaises portent encore le deuil !

Vous pensez qu’en nous bâillonnant, vous vous dispenserez d’argumenter avec nous parce que vous savez que les objections que vous pourrez nous faire ne sont que falsifications de l’Histoire.

Je tiens à vous avertir que cette lettre ouverte sera amplement diffusée et qu’une absence de réponse de votre part ne serait que l’aveu de votre lâche culpabilité.

Votre conduite indigne ne méritant aucune circonstance atténuante, il m’est impossible de vous présenter les salutations d’usage.
Joseph HATTAB-PACHA, Ancien maire de la Casbah d’Alger, anc cien Conseiller Général, dernier Président du Conseil Municipal d’ALGER- President du comité VERITAS