Le général Paul Vanuxem est originaire de Maubeuge. On entend parler de lui au moment de la guerre d'Algérie où il prend position pour une Algérie française et est suspecté d'appartenir à l'OAS.

S'il est né à Bully-les-mines (anciennement Bully-Grenay), Paul Vanuxhem a passé toute son enfance à Maubeuge. Son père, infirmier à l'hôpital, y avait en effet une maison. Après une première licence de philosophie à Lille, il commence l'enseignement. Il entre à Saint-Cyr en 1930 et participera à la Seconde Guerre mondiale. Mais c'est durant la guerre d'Indochine, où, remarqué par le maréchal Delattre de Tassigny, il gagne ses étoiles de général en 1955. En 1958, le général Salan, le nomme chef de la zone constantinoploise où se déroulera la bataille des frontières. Un poste de commandement qui le mettra à la tête de cinq régiments de parachutistes. Il est alors limogé de l'armée française, au regard de ses activités clandestines à l'OAS à laquelle il participait sous le pseudonyme de Verdun. Il sera mis en disponibilité en 1961 avant d'être acquitté en 1962.
Il repart alors au Vietnam où il soutiendra la guerre états-unienne, entre autres dans la revue Carrefour. Il se fera expulser de Saïgon en 1975. Surnommé « centurion solitaire », il a toute sa vie gardé des liens d'amitié avec le docteur Pierre Forest. Entre 1964 et 1977, il publiera quatre ouvrages sur son vécu militaire. Il mourra en 1979 au Val de Grâce. Une rue qui porte son nom à Maubeuge elle se situe derrière la polyclinique du Parc, au bout de l'allée de la Redoute. •
Sources : « Maubeuge à travers 100 rues, places et lieux-dits ».
De Pierre Henry aux éditions La Voix du Nord.