Mouloud Feraoun
 
 
         



 

Mouloud Feraoun 1913 - 1962


Mouloud Feraoun est un écrivain kabyle algérien d'expression française
Né le 8 mars 1913 dans le village de Fort-National, son nom est Aït-Chabane, Feraoun étant le nom attribué par l'état-civil français. Il fréquente l'école de Fort-National, à partir de l'âge de 7 ans. En 1928, il est boursier à l'Ecole Primaire Supérieure de Tizi-Ouzou. Il entre à l'Ecole Normale de Bouzaréa en 1932 où il fait la connaissance d'Emmanuel Roblès. En 1935, il est nommé instituteur à Fort-National où il épouse sa cousine Dehbia dont il aura 7 enfants. En 1946, il est muté à Taourirt-Moussa. En 1952, il est nommé directeur du Cours Complémentaire de Fort-National. En 1957, nommé directeur de l'Ecole Nador de Clos-Salembier, il quitte la Kabylie pour les hauteurs d'Alger. En 1951, il est en correspondance avec Albert Camus, le 15 juillet, il termine La terre et le sang récompensé en 1953 par le prix populiste. En 1960, il est Inspecteur des Centres Sociaux à Château-Royal près de Ben-Aknoun. avec cinq de ses collègues inspecteurs de l'Education Nationale, de l'assassinat de Château Royal attribué à l'OAS le 15 mars 1962 à quatre jours du cessez-le-feu. Mouloud Feraoun a commencé son premier roman autobiographique Le fils du pauvre en 1939 ; il n'est publié qu'en 1950 à compte d'auteur. Ce n'est qu'en 1954 que Le Seuil le publie expurgé des 70 pages relatives à l'Ecole Normale de Bouzaréa.
Les éditions du Seuil publient, en 1957, Les chemins qui montent, la traduction des Poèmes de Si Mohand étant éditée par les Editions de Minuit en 1960. Son Journal, rédigé de 1955 à 1962 est remis au Seuil en février 1962 et ne sera publié qu'après sa mort.
On sait, maintenant, que l’OAS a été informée par un certain Christian Salarino, depuis le Rocher Noir, de la présence imminente au Château royal, du préfet Petitbon accompagné de ses adjoints. L’ordre d’intervenir aurait été donné par Degueldre pour qui, bien sûr, les noms des " inspecteurs " ne signifiaient rien. Le préfet Petitbon aurait été informé au dernier instant de cet ordre, ce qui l’a
" amené à annuler sa visite " au pied même de l’hélicoptère, sans avoir le temps de " prévenir les autres ". Tout cela a été publié mais semble , aujourd’hui, être ignoré.