7 janvier 1957 Début de la bataille d'Alger le récit
 
 
               
 
 
 
Bombes Milk-Bar Zohra DRIFF,
 
               
 
 
 
Bombes du Coq Hardi
 
               
 
 
 
Bombes du stade municipal d'Alger
 
               
Bombes usine a gaz du Hamma
 

Bombes Otomatic
Aucun regret abandonne l'Algérie pour s'installer à Toulouse.
   
 
           
     
 

 

Le 7 janvier 1957, le gouvernement français confie au général Jacques Massu les pleins pouvoirs de police sur le Grand Alger (450000) habitants dont une moitié de musulmans).Assisté des colonels Marcel Bigeard, Roger Trinquier et Yves Godard, le général commande les 6.000 hommes de la dixième division parachutiste.Il a mission de mettre fin au terrorisme dans l'agglomération et va s'acquitter de sa tâche avec un zèle et avec l'aide du le colonel Yves Godard...Le 5 février 1956, Guy Mollet, secrétaire général de la SFIO (Section française de l'Internationale socialiste), prend la tête du gouvernement français.
Le portefeuille de la Justice est confié à François Mitterrand (39 ans). Celui-ci fait voter le 12 mars 1956 par la gauche (communistes et socialistes)  une loi sur les «pouvoirs spéciaux» qui apportera quelques mois plus tard une base légale à la torture.
En Algérie même, Guy Mollet doit faire face à la montée de la violence aveugle. Le 18 mai 1956, on découvre dans les gorges de Palestro les corps de 18 jeunes militaires horriblement mutilés et tués après être tombés dans une embuscade.
Le 30 septembre 1956, les spectaculaires attentats du Milk Bar avec la poseuse de bombe Zohra DRIFF, et de la Cafétéria font l'effet d'un coup de tonnerre. La guerre ne se confine plus dans les zones frontalières et les montagnes. Elle frappe désormais le coeur d'Alger !
Revigoré par l'impact médiatique de ces attentats, le FLN, qui dispose sur place d'environ 600 militants, n'hésite plus à s'en prendre à la population de la ville.
Pour tromper la vigilance de l'armée et de la police, il fait appel à des femmes de type européen pour convoyer les armes, transmettre les messages et même poser les bombes. Des Européens membres du PCF comme le jeune communiste Fernand Yveton, lui apportent aussi leur concours et se révèle incapable d'accomplir sa mission de poseur de bombe à l'usine à gaz du Hamma à Alger.
Il n’est pas inutile de rappeler que ces criminelles, sous les ordres de Yacef SAADI : Danielle MINNE, Djamila BOUHIRED (ex-épouse répudiée de Me Jacques VERGES), Djamila BOUPACHA, Assiba BENBOUALI, Jacqueline GUERROUDJ, Zohra DRIFF, pour ne citer que les principales, ont tué et infligé d’horribles mutilations à des dizaines de civils, européens et musulmans, en particulier au Milk-Bar, qu’elles savaient être fréquenté par des enfants.
L'opinion française est tétanisée par ces attentats qui tuent et mutilent au hasard, dans les lieux publics, des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, des militaires et des civils, des indigènes et des pieds-noirs.
Robert Lacoste, ministre résident en Algérie, fait guillotiner les terroristes condamnés par la justice et décide de tout mettre en oeuvre pour en finir avec la terreur.
C'est ainsi que le 7 janvier 1957, le préfet d'Alger fait appel aux hommes du général Massu avec l'approbation du garde des Sceaux François Mitterrand
«Article 1e.
L'ensemble des pouvoirs de police, normalement dévolus à l'autorité civile, sont dévolus à l'autorité militaire.
Article 2
Le général Massu, est chargé de l'exécution du présent arrêté.
Signature : Serge Barret, préfet d'Alger».

Dès le 7 janvier 1957, disposant des pleins pouvoirs de police, les parachutistes entrent dans Alger et traquent les terroristes dans toute l'agglomération. Sans trop  de scrupules pour faire parler les personnes suspectes d'avoir caché des bombes.
L'action de l'armée débouche sur des résultats significatifs : de nombreuses bombes sont découvertes à temps grâce aux informations données par des membres des réseaux qui "donnent"  facilement leurs anciens camarades.
Une grève générale de huit jours ayant été ordonnée par le FLN à compter du 28 janvier 1957, ouverture de la onzième session des Nations Unies à New York, elle est brisée par une organisation particulièrement efficace du ramassage des travailleurs dans la casbah d'Alger par les parachutistes, c’est l’échec de la grève.
Larbi Ben M'Hidi après son arrestation le 25 février 1957, l'un des chefs historiques du FLN, Larbi Ben M'Hidi, se suicide dans son camp de détention.
Après l'attentat de la Corniche, qui tue plusieurs jeunes gens le 9 juin 1957, le colonel Yves Godard prend le relais du colonel Marcel Bigeard. Il décide de privilégier l'infiltration des réseaux .
Le 24 septembre 1957, ses parachutistes mettent la main sur Yacef Saadi (28 ans), principal organisateur des attentats à Alger. Ses aveux permettent de démanteler les réseaux.