Adieu roumi

 
 



 

Adieu roumi

Jean Taousson

 
       
   

30 juin 1930 – L’Algérie commémore avec faste le Centenaire du Débarquement français à Sidi Ferruch.
Dans un modeste immeuble du centre d’Alger, la fête est double : deux familles d’artisans, voisines de palier, célèbrent la venue au monde de leurs premiers fils respectifs, Marc et Mathias, nés à quelques minutes d’intervalle. Jumeaux de cœur, liés par une amitié (presque) sans faille, ces deux là vont suivre les courbes d’un destin parallèle pendant les trente premières années de leur vie qui seront aussi les trente dernières de l’Algérie française.
Devenus journalistes à L’écho d’Alger, grand quotidien local, après une adolescence heureuse, consacrée aux études, aux sports, aux copains et aux filles, Marc et Mathias découvrent les fabuleuses beautés de leur terre natale… Au travers des cruels événements de la guerre d’indépendance dont ils assument la relation. De la Toussaint Rouge à l’Exode qui les rejettera loin l’un de l’autre, ils affronteront ensemble les pires épreuves, connaîtront la colère et l’espérance, l’amour et la haine, la bravoure et la trahison avec, sur cette tranche d’Histoire, des regards souvent différents.
L’auteur s’est inspiré de sa propre histoire. Les personnages évoqués existent ou ont existé, les plus célèbres étant cités sous leurs noms véritables car les faits auxquels ils sont associés ont réellement eu lieu… Cette « saga » qui n’élude pas les vérités politiques devrait contribuer à une meilleure connaissance du petit monde des « pieds-noirs » (une appellation que l’auteur réfute, lui préférant le terme que les Algériens utilisent : roumi).
L'auteur en quelques mots... Jean Taousson est né le 30 juin 1930 à Alger.
Reporter à L’écho d’Alger de 1950 à 1961. Correspondant particulier de Paris-Presse, L’Intran de 1955 à 1960. Grand reporter à Paris-Match de 1963 à 1978. Collaborateur d’Historia (1970).

 

(© APERS 2011)

 


Adieu roumi - Jean Taousson

Broché

Paru le: 01/12/2010Editeur : Atelier Fol'fer

Collection : Xénophon

ISBN : 978-2-357-91023-2

EAN : 9782357910232

Nb. de pages : 460 pages Poids : 755 g

Dimensions : 17cm x 24cm x 3,5cm

 

 

Présent, n° 7248, n° jeudi 23 décembre 2010
Jean Taousson : “Adieu Roumi”
L’Autant en emporte le vent de l’Algérie française

Nous avions eu Paul et Kader (Editions Télémaque), l’excellent roman de Norbert Multeau qui, pour la toute première fois, allait outre les textes sur les événements et se dégageait d’une nostalgérie (par ailleurs respectable), pour raconter à la façon d’un Pagnol l’histoire de deux gamins du bled. Des Tom Sawyer et des Huckleberry Finn de « chez nous ».
Eh bien, la bonne nouvelle de cette fin d’année, c’est le volumineux ouvrage (près de 500 pages) de Jean Taousson, préfacé par Pierre Lagaillarde : « Un très petit nombre d’hommes, à mes côtés, osèrent prendre les armes pour lutter contre les reniements, la trahison. Jean Taousson, capitaine courageux, était l’un d’eux. Il sera toujours mon ami. »
Un mot de plus de Jean Taousson qui se trouve être aussi mon ami. Il est né le 30 juin 1930 à Alger. Reporter à L’Echo d’Alger (1950-1961), il fut le correspondant particulier de Paris-Presse et de L’Intran (1955-1960). Après l’Exode, il devint grand reporter à Paris- Match (1963-1978). Il fut l’un des hommes-clefs de la résistance Algérie française.
Sous le titre de son livre, Adieu Roumi (un terme qu’il préfère au galvaudé « pied-noir »), on peut lire : « Récit ». C’est beaucoup plus que ça. Un roman. Une approche autobiographique in disguise comme disent les Américains. Une oeuvre de piété filiale.
Et ceux qui connaissent les choses derrière les choses n’auront aucun mal à rendre leur nom véritable aux protagonistes de ce livre, Marc, Mathias, Kandel, Mat, les petites cailles qui faisaient la rue Michelet, etc.
Nous attendions, sans trop y croire, l’Autant en emporte le vent de l’Algérie française ? Le voilà ! L’action commence en 1930 – année du centenaire de l’Algérie française – dans un modeste appartenant du centre d’Alger. Avec la naissance, dans deux familles voisines de palier, de Marc et Mathias, nés à quelques minutes d’intervalle.
Paul et Kader, les héros de Norbert Multeau, étaient des marmoursets d’un petit village de « colonisation » de l’Est algérien. Marc et Mathias sont deux gamins de la « capitale » qui, poussés par les événements, vont découvrir leur pays natal et apprendre à l’aimer.
Jusqu’à être prêts à donner leur vie pour le défendre.
Une adolescence heureuse. Des études où ils croiseront le philosophe Jacques Derrida (sur lequel Jean Taousson prépare un livre iconoclaste). Des amours de paille (de feux de paille, plus exactement). Et les événements. De la Toussaint Rouge à l’Exode.
Les deux complices que rien (ou presque) ne pourra séparer seront plus que des témoins : des acteurs au rendez-vous de l’Histoire. Tout se termine, comme dans l’incendie d’Atlanta dans Autant en emporte le vent, par le feu, les balles, la mort, la défaite.
La vie et la mort d’un peuple sacrifié au vent mauvais soufflé par De Gaulle et ses sbires. On ne sort pas intact de la lecture d’un tel livre.
Alain Sanders


Pour une croisade du livre révolutionnaire (DPF), n° 440, décembre 2010

Nouveautés

Deux amis, nés en Algérie en 1930, ont connu une belle amitié et une carrière professionnelle parallèle pendant une trentaine d’années jusqu’au moment où les « événements » vont les rejeter loin l’un de l’autre. Ensemble ils ont affronté les pires épreuves, connues la colère et l’espérance, l’amour et la haine, la bravoure et la trahison, mais avec des regards différents.
Jean Taousson, qui fut journaliste et reporter (L’Echo d’Alger, Paris Presse, Paris-Match, Historia) s’est inspiré de sa propre histoire pour écrire ce témoignage dans lequel il veut contribuer à donner une meilleure connaissance du monde des « pied-noirs » qu’il préfère appeler roumis.


Nice Matin du dimanche 30 janvier 2011

Vient de paraître

C’est l’histoire d’un homme qui est né l’année du Centenaire et a vécu les trente-deux années d’Algérie qui restaient « à fond la caisse », comme on savait si bien le faire là-bas entre mer, soleil, sport et aventures à tous les sens du terme. C’est une histoire dans l’Histoire, comme beaucoup de romans. Mais ce n’est pas un roman. L’auteur préfère dire « récit » et l’affiche dès la couverture, sous le titre Adieu Roumi qui est aussi, en soi, une manière d’annoncer la couleur. Car Jean Taousson veut bien être, de ce côté de la mer, « rapatrié » ou « Pied-noir » mais se préfère « roumi » par la naissance et pour la mémoire de l’Algérie qu’il raconte et que reconnaîtront beaucoup de lecteurs. Ancien reporter de première ligne (L’Écho dAlger, Paris-Presse, Paris-Match), Jean Taousson sait aller à l’essentiel dans la remémoration de la violence, mais aussi des moments de bonheur et d’insouciance qui marquèrent la plus grande partie de son existence algérienne. C’est pourquoi ce gros livre se lit avec facilité, d’une aventure à l’autre, bien
que, malheureusement, on connaisse la fin de l’histoire. JB


Mémoires d’Empire, n° 42, janvier-février-mars 2011

Notes de lecture

Marc et Mathias, jumeaux de coeur, liés par une amitié (presque) sans faille, vont suivre les courbes d’un destin parallèle pendant les trente premières années de leur vie qui seront aussi les trente dernières années de l’Algérie française. Devenus journalistes à L’Echo d’Alger, après une adolescence heureuse, consacrée aux études, aux sports, aux copains et aux filles, ils découvrent les fabuleuses beautés de leur terre natale... Au travers des cruels événements de la guerre d’indépendance dont ils assument la relation.
De la Toussaint Rouge à l’Exode qui les rejettera loin l’un de l’autre, ils affronteront ensemble les pires épreuves, connaîtront la colère et l’espérance, l’amour et la haine, la bravoure et le trahison.
L’auteur s’est inspiré de sa propre histoire. Cette « saga » qui n’élude pas les vérités politiques devrait contribuer à une meilleure connaissance du petit monde des « piedsnoirs ».


Adimad, n° 2011-1, janvier 2011

C’est à lire

30 juin 1930 – L’Algérie commémore avec faste le Centenaire du Débarquement français à Sidi Ferruch. Dans un modeste immeuble du centre d’Alger, la fête est double : deux familles d’artisans, voisines de palier, célèbrent la venue au monde de leurs premiers fils respectifs, Marc et Mathias, nés à quelques minutes d’intervalle. Jumeaux de coeur, liés par une amitié (presque) sans faille, ces deux là vont suivre les courbes d’un destin parallèle pendant les trente premières années de leur vie qui seront aussi les trente dernières de l’Algérie française.
Devenus journalistes à L’écho d’Alger, grand quotidien local, après une adolescence heureuse, consacrée aux études, aux sports, aux copains et aux filles, Marc et Mathias découvrent les fabuleuses beautés de leur terre natale… Au travers des cruels événements de la guerre d’indépendance dont ils assument la relation.
De la Toussaint Rouge à l’Exode qui les rejettera loin l’un de l’autre, ils affronteront ensemble les pires épreuves, connaîtront la colère et l’espérance, l’amour et la haine, la bravoure et la trahison avec, sur cette tranche d’Histoire, des regards souvent différents.
L’auteur s’est inspiré de sa propre histoire. Les personnages évoqués existent ou ont existé, les plus célèbres étant cités sous leurs noms véritables car les faits auxquels ils sont associés ont réellement eu lieu…
Cette « saga » qui n’élude pas les vérités politiques devrait contribuer à une meilleure connaissance du petit monde des « pieds-noirs » (une appellation que l’auteur réfute, lui préférant le terme que les Algériens utilisent : roumi).
Jean Taousson est né le 30 juin 1930 à Alger. Reporter à L’écho d’Alger de 1950 à 1961.
Correspondant particulier de Paris-Presse, L’Intran de 1955 à 1960. Grand reporter à Paris-Match de 1963 à 1978. Collaborateur d’Historia (1970).


France Horizon, Le cri du Rapatrié, n° 512, janvier-février 2011,

Carnet

30 juin 1930 – L’Algérie commémore avec faste le Centenaire du Débarquement français à Sidi Ferruch. Dans un modeste immeuble du centre d’Alger, la fête est double : deux familles d’artisans, voisines de palier, célèbrent la venue au monde de leurs premiers fils respectifs, Marc et Mathias, nés à quelques minutes d’intervalle. Jumeaux de coeur, liés par une amitié (presque) sans faille, ces deux là vont suivre les courbes d’un destin parallèle pendant les trente premières années de leur vie qui seront aussi les trente dernières de l’Algérie française.
Devenus journalistes à L’écho d’Alger, grand quotidien local, après une adolescence heureuse, consacrée aux études, aux sports, aux copains et aux filles, Marc et Mathias découvrent les fabuleuses beautés de leur terre natale… Au travers des cruels événements de la guerre d’indépendance dont ils assument la relation.
De la Toussaint Rouge à l’Exode qui les rejettera loin l’un de l’autre, ils affronteront ensemble les pires épreuves, connaîtront la colère et l’espérance, l’amour et la haine, la bravoure et la trahison avec, sur cette tranche d’Histoire, des regards souvent différents.
L’auteur s’est inspiré de sa propre histoire. Les personnages évoqués existent ou ont existé, les plus célèbres étant cités sous leurs noms véritables car les faits auxquels ils sont associés ont réellement eu lieu…
Cette « saga » qui n’élude pas les vérités politiques devrait contribuer à une meilleure connaissance du petit monde des « pieds-noirs » (une appellation que l’auteur réfute, lui préférant le terme que les Algériens utilisent : roumi).


L’Action française 2000, n° 2814, du 7 au 20 avril 2011

ALGÉRIE

Roumi et fier de l’être

L’Algérie au coeur. Et plutôt deux fois qu’une.

Des livres sur les dernières années de l’Algérie française, il en est paru beaucoup, pas toujours d’une grande originalité, mais intéressants quand ils avaient une valeur historique et émouvants quand ils offraient l’accent du « vécu », forcément dramatique.
Celui de Jean Taousson, Adieu roumi, cumule ta vérité d’un document, la sincérité d’un témoignage, ta vivacité d’un récit et ta séduction d’un roman puisque l’action se situe en un lieu et un temps où la fiction, romanesque ou meurtrière, était la réalité. L’auteur pourrait bien dire : Ma vie est un roman. » Un roman si riche et un héros si nuancé que celui-ci a besoin de s’incarner en deux personnages pour retracer toutes les péripéties d’une vie mouvementée et en expliquer les contrastes, sinon les contradictions.
en 1930, à Alger, Jean Taousson a vécu l’âge d’or de l’Algérie française en amoureux fou de La vie, de sa ville, des femmes, du sport, de la mer, du soleil, des copains ; puis en desperado du dernier baroud ; enfin en paria arraché à son pays mais dont rien n’arrachera jamais le pays de son coeur.
C’est la trame de cet ouvrage où l’on va suivre les pérégrinations de Marc et Mathias nés le même jour dans deux familles voisines sur le même palier d’un immeuble d’Alger, deux amis inséparables et cependant deux tempéraments dissemblables : ils sont tous les deux attachés à l’Algérie, mais ils n’ont pas le même point de vue sur la meilleure façon de la garder française. Et c’est au moment de la perdre qu’ils vont découvrir à quel point elle est belle et combien le bonheur d’y vivre est fragile.
À la fin, on s’aperçoit que si Jean Taousson n’a fait que parler de lui – et doublement puisqu’il se dédouble – il n’en a pas moins raconté les trente dernières années de l’Algérie française comme on ne l’avait encore jamais fait.
Adieu roumi est édité par une petite maison dirigée par une jeune femme intrépide qui ne
semble redouter que deux choses : la pensée en bois et le style en plomb.
Norbert Multeau


L’Algérianiste, n° 133, mars 2011

Lu pour vous

Adieu roumi. Jean Taousson

Cet ouvrage, qualifié de récit par l’auteur, relate les épreuves traversées par la jeunesse algéroise pendant la montée dramatique des « événements » qui vont effacer 130 ans de présence de la France en Algérie. Viscéralement attachés à leur terre, Marc et Mathias, du même âge, sortant thune adolescence heureuse, vont résilier leurs sursis pour les EOR (école d’officiers de réserve) de Cherchell dans les années 1950. Mais « rappelés » sous les drapeaux, ils connaîtront dans les djebels les premières cruautés des combats contre la rébellion FLN. Libérés, ils seront journalistes à l’Écho d’Alger, puis à la Dépêche et autres revues métropolitaines, de sorte qu’ils connaîtront bien des personnalités civiles et militaires pendant les huit années dramatiques depuis la « Toussaint rouge » de 1954 jusqu’au largage tant de l’Algérie en 1962 par De Gaulle. Unis par leur amitié d’enfance et de jeunesse, ils vont vivre intensément leur vie d’hommes et de journalistes parfois dangereuses où l’amour des filles et l’amitié des copains auront toute leur place.
Ils vont connaître successivement, comme tous les « Pieds-Noirs », ou plutôt les « Roumis », la foi et l’espérance, les doutes et la déception, la bravoure et l’engagement, puis enfin la révolte armée contre les nouveaux alliés, c’est-à-dire, le terrorisme FLN et « barbouzes » gaullistes, mais aussi les forces de l’ordre du pouvoir. Puis, ce sera la réinstallation en métropole ou ailleurs. Un récit aux accents du vécu qui intéressera particulièrement Algérois et El-Biarois qui auront traversé la même tourmente, où les fameux « droits de l’homme » n’auront pas pesé bien lourd !
Georges Mercier


L’Echo de l’Oranie, n° 334, mai-juin 2011

Notes de lecture

30 juin 1930 – L’Algérie commémore avec faste le Centenaire du débarquement français
à Sidi Ferruch.
Dans un modeste immeuble du centre d’Alger, la fête est double : deux familles d’artisans, voisines de palier, célèbrent la venue au monde de leurs premiers fils respectifs Marc et Mathias, nés à quelques minutes d’intervalle. Jumeaux de coeur, liés par une amitié (presque) sans faille, ces deux-là vont suivre les courbes d’un destin parallèle pendant les 30 premières années de leur vie, qui seront aussi les trente dernières de l’Algérie française.
Devenus journalistes à L’Echo d’Alger, ils découvrent les fabuleuses beautés de leur terre natale… Au travers des cruels événements de la guerre d’indépendance dont ils assument la relation.


Lectures Françaises, n° 650, juin 2011

La vie des livres

Le récit de Jean Taousson, Adieu Roumi a été honoré du Prix Norbert-Cépi 2011 (nom du fondateur du Salon national des Ecrivains et Artistes rapatriés). Il est une évocation de l’Algérie pendant les trente dernières années (1930-1962) de la présence française et raconte le parcours de deux amis d’enfance, du même âge, nés en 1930 (année du centenaire du débarquement des Français à Sidi Ferruch). Puis vint l’âge adulte, au début des années 1950, et la dernière partie, la plus douloureuse de cette tranche de vie commune, qu’Alain Sanders a très bien résumée en quelques lignes (cf. Présent, n° 7347, 12 mai 2011) :
« De la Toussaint Rouge à l’Exode, ils affronteront ensemble les pires épreuves, connaîtront la colère et l’espérance, l’amour et la haine, la bravoure et la trahison avec, sur cette tranche d’histoire, des regards souvent différents. L’auteur s’est inspiré de sa propre histoire. Les personnages évoqués existent ou ont existé, les plus célèbres étant cités sous leurs noms véritables car les faits auxquels ils sont associés ont réellement eu lieu. Cette « saga » qui n’élude pas les vérités politiques, devrait contribuer à une meilleure connaissance du petit monde des Pieds-Noirs (une appellation que l’auteur réfute, lui préférant le terme roumi. »).


Valeurs actuelles du 4 août 2011

LE CHOIX DE VALEURS

Adieu roumi. .de

« Ma vie est un roman », peut dire Jean Taousson. Un roman si riche et un héros si divers que celui-ci a besoin de s’incarner en deux personnages pour retracer toutes les péripéties d’une vie mouvementée et en expliquer les contradictions. Il faut dire que le destin a comblé l’auteur. Né en 1930 à Alger, Jean Taousson fut d’abord un jeune Algérois amoureux fou de la vie, de sa ville, des femmes, puis officier dans un régiment d’élite, journaliste grand reporter au quotidien l’Écho d’Alger envoyé sur tous les points chauds, desperado du dernier baroud, enfin paria errant sur les routes d’Europe. Y a-t-il un Français d’Algérie plus qualifié que lui pour raconter la fin de l’Algérie française ?
Voici donc Marc et Mathias, nés le même jour, en 1930, dans deux familles voisines sur le même palier d’un immeuble d’Alger. Deux faux jumeaux, pourrait-on dire, liés par une amitié qui leur fait tout partager, les mauvais coups comme les bons (entendez : les conquêtes féminines). Et cependant, deux tempéraments dissemblables : s’ils sont tous les deux attachés à l’Algérie, ils n’ont pas le même point de vue sur la meilleure façon de la garder française.
Ensemble ou séparément, ces Algérois vont découvrir que l’Algérie, ce n’est pas seulement Alger, qu’il y a, au-delà, le bled et son décor d’une beauté sauvage, ses habitants, les Arabes, qui ne sont pas des Martiens mais des humains… Ils vont découvrir que le bonheur de vivre au paradis terrestre est fragile et périssable.
À la fin de ce document-témoignage qui captive, même et surtout à travers ses provocations, on s’aperçoit que si Jean Taousson, en parlant de Marc et Mathias, n’a fait que parler de lui, roumi et fier de l’être, il a, ce faisant, raconté les trente dernières années de l’Algérie française sans vergogne ni repentance, comme s’il adressait à la correction politique un ultime bras d’honneur.
Norbert Multeau


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