Conseil municipal de Marignane dégénère en affrontement verbal au sujet de la Stèle de l'ADIMAD

 

Le sujet de la stèle enlevée au cimetière Saint-Laurent avait bien été effleuré au début du conseil d'hier soir... En effet, profitant d'une délibération nécessitant un vote à bulletin secret, les quatre élus de liste UMP-Divers droite menée par Daniel Simonpiéri avaient écrit " Rendez-nous la stèle", au lieu d'indiquer le nom du représentant de la commune au conseil d'administration de la maison de retraite publique que le vote en question devait désigner.
Les choses, bien évidemment n'allaient pas en rester là. Dans une salle comble près d'une quarantaine de personnes étaient présentes, debout, faute de places les partisans de la stèle avaient pris position parmi les Marignanais venus écouter les décisions du conseil.
À l'issue d'une séance de l h l5, marquée par les échanges entre Daniel Simonpiéri et Vincent Gomez, groupe du

Les défenseurs de la stèle ont pris à partie le maire, l'insultant, avant d'entonner " Le chant des Africains ". Les élus ont quitté la salle dans un brouhaha indescriptible.

rassemblement de la gauche, sur lesquels nous reviendrons dans une prochaine édition, le leader du groupe UMP-Divers droite demandait au maire s'il pouvait "aborder le sujet qui fâche".
" Non, répond alors Éric Le Disses. Vous n'avez pas fait ce qu'il fallait avant. Vous n'avez pas la parole. Le président de l'association est là (Jean-François Collin, de l'Association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française), je le rencontre maintenant dans mon bureau".
Daniel Simonpiéri le relançant, le maire le coupe d'un "Ce n'est pas vous qui décidez pour nous". "On entend alors des mots comme "voleur", "salaud" monter dans le fond de la salle. Un homme invective le maire qui lui répond: "Vous êtes qui pour me parler ainsi ? ". Daniel Simonpiéri veut reprendre la parole, Maurice Petit, élu de la précédente mandature et candidat divers droite malheureux aux municipales, lève la main pour parler.
"Vous attendiez ce moment avec impatience, reprend le maire, s'adressant à Daniel Simonpiéri. Vous aviez pourtant tout loisir de le faire et vous n'avez pas eu le coura­ge de faire voter une délibération alors que votre conseil était plus fort que le mien". Réponse : " Vous mentez ! La décision, je l'ai prise. Quand elle a été lue, vous avez dit "Je m'élève contre cette stèle de la honte". Des propos contestés par le maire et la représentante du Mrap Christiane Azam, présente dans l'assistance.
Le ton monte. Les cris et injures fusent encore. Jean-François Collin de l'Adimad lâche au maire: "Je refuse de vous rencontrer dans votre bureau". Le public venu pour évoquer la stèle entonne alors des chants partisans de l'Algérie française. Le maire, lui, est déjà parti. ■

Par Emmanuelle Fabre , efabfre@laprovence-presse.fr  
Source : La Provence page de Marignane Dr LA PROVENCE 19 novembre 2008

       
     
 

19 novembre 2008, durant le conseil, Daniel Simonpiéri s'est fait le chantre de la défense des membres de l'Adimad.
Pourtant, lors du rassemblement prévu le 6 juillet 2005 lors de l'installation de la stèle - l'inauguration  du monument ayant été interdite par le préfet Christian
Fr
émont, Il n'était pas présent.
Il avait donné pour consigne aux élus de sa majorité  prenant part au rassemblement devant le cimetière fermé, de ne pas représenter la municipalité.

In la Provence 19 novembre 2008 DR